Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, est intervenu hier sur les ondes de la Radio nationale. Le premier responsable du football algérien a, bien évidemment, parlé de la situation qui prévaut au sein de l'équipe nationale au lendemain de son élimination du Mondial-2018. Zetchi reconnaît l'énorme malaise qui ronge le quotidien de ce groupe, dont la force résidait dans sa solidarité par le passé. Le président de la FAF a d'abord indiqué qu'il est satisfait de la nomination d'Alcaraz à la tête des Verts. "Le problème ne réside pas dans le choix du sélectionneur. Ce technicien possède toutes les capacités pour redorer le blason de la sélection. Cette double gifle, reçue après nos deux défaites face à la Zambie, va nous permettre de penser à trouver des solutions pour rebondir", a-t-il souligné, avant de révéler que des décisions vont être prises dans les prochains jours. "Nous avons eu deux réunions avec le coach et nous avons pris des décisions sur le plan organisationnel. Il y aura des changements au sein de la composante, de l'environnement de l'équipe nationale et il y aura une nouvelle organisation au sein de cette équipe", a-t-il indiqué. Zetchi est également allé plus loin concernant les changements qui vont être opérés au sein de la composante de la sélection nationale : "Il y a des joueurs qui ne donnent plus ce qu'on attend d'eux en sélection. Et je peux vous affirmer que quatre ou cinq d'entre ceux qui ont l'habitude d'être sélectionnés seront mis à l'écart à l'avenir, c'est-à-dire lors du prochain regroupement. Je ne dis pas qu'ils ne vont plus être convoqués, mais cette mise à l'écart va permettre d'insuffler un nouveau sang au sein de ce groupe. L'équipe nationale doit revivre. J'ai réuni les joueurs la veille du match face à la Zambie et je leur ai dit que cette date du 5 septembre devait être celle d'une révolution au sein de la sélection. Il faut des changements à tous les niveaux. Tout le monde était d'accord et des vérités ont été déterrées. Les joueurs ont adhéré à mon discours." Zetchi a été catégorique concernant l'avenir du sélectionneur national. "Il faut reconnaitre que lorsque nous sommes arrivés à la tête de la Fédération, nous n'avons pas trouvé une équipe nationale sur une série de victoires et des trophées. Tout le monde sait que cette équipe nationale est malade. Une chose est sûre : Alcaraz va rester, mais il devra rendre des comptes. Il y aura un règlement intérieur que les joueurs doivent signer et nous allons rajeunir l'effectif." À propos du malaise qui règne au sein de l'équipe nationale, Zetchi a assuré que l'objectif est de trouver la solution pour remobiliser les joueurs : "Il y a des joueurs qui pensent être au-dessus de l'équipe nationale. Il faut qu'ils sachent dorénavant qu'à l'avenir ils devraient venir en sélection sans aucun calcul. Le peuple doit savoir qu'un gros malaise ronge l'intérieur de l'équipe. Psychologiquement, ils n'étaient pas prêts. Ce n'était pas une question de choix de joueurs, car nous avons joué sans Hassani dans l'axe et nous avons perdu, et nous avons joué avec Soudani sur le banc avec le même résultat. Je ne dis pas que le coach n'a pas tort, mais il a fait des choix. Ce qu'a dit M'Bolhi résume tout ce que je viens de dire. Jamais une telle déclaration dans ce sens n'a été faite avec autant d'audace", a-t-il indiqué. Le président de la FAF a estimé que cette situation va obliger les responsables du football national à réfléchir sur les résolutions à préconiser en vue de repartir sur une meilleure base. "Ces défaites vont nous aider à repartir sur un bon pied", a-t-il conclu. Malik A.