Les stands ont été pris d'assaut par les parents d'élèves en quête de manuels. Pour se procurer un lot de livres scolaires, les parents d'élèves ont eu recours au salon organisé par le CRDDP (Centre régional de distribution du livre scolaire) organisé depuis quelques jours dans le hall de la maison de la culture Houari-Boumediene de Sétif et qui s'étalera jusqu'à demain (dimanche). En effet, dès les premières heures de la matinée et jusqu'à une heure tardive de la nuit, les stands du salon ont été pris d'assaut par les parents en quête de manuels scolaires. "Mon fils est scolarisé dans une école primaire de la ville. Durant les deux premiers jours de la rentrée, le chef d'établissement nous a indiqué que les livres ne sont pas disponibles, du moins pour la troisième et quatrième années du primaire. Heureusement que le centre de distribution a ouvert ce point de vente au public", nous dira un parent que nous avons rencontré sur les lieux. De son côté, le premier responsable du salon, M. Saïd Mohara, a indiqué à Liberté qu'hormis un ou deux titres, à savoir le livre de langue arabe de quatrième année primaire, et de mathématiques pour les deuxième et troisième années du moyen, l'ensemble des lots de livres sont disponibles, et les chefs d'établissements sont encore une fois priés de se rapprocher du centre. Un autre parent, nous dira en substance : "C'est bien d'avoir pensé à ce genre de manifestations, cependant le manque de personnel réquisitionné pour l'opération a créé le rush que vous voyez, au point que les responsables du salon sont débordés". Certains professionnels proposent, pourtant, des solutions à ce problème qualifié de trouble-fête à chaque rentrée scolaire. En effet, le sempiternel problème de distribution inquiète toujours, et les parents et les responsables du secteur, notamment pour les cursus où de nouveaux livres sont prévus. Pis encore, certains économes et directeurs d'établissement font la pression sur la tutelle en disant qu'ils doivent être payés pour l'opération de distribution et qu'ils ne peuvent pas stocker les livres au niveau des établissements pendant les vacances d'été, car il y a un risque de vol et d'incendie. D'autres disent qu'ils n'ont pas les moyens pour payer le transport des livres. Des prétextes qui ne tiennent pas la route et qui nécessitent plus de rigueur de la part des responsables du secteur. Selon le comptable du CRDDP, Adel Nazim, la vente de livres au salon, dont le but n'est pas seulement commercial, s'est déroulée dans de bonnes conditions, et le chiffre d'affaires réalisé est plus qu'encourageant. Un enseignant que nous avons rencontré sur les lieux a proposé que le salon soit organisé dans les différentes communes et daïras de la wilaya pour rapprocher davantage le livre des parents et des élèves, ou de confier la vente aux libraires. Des solutions qui, selon M. Mohara, sont dans l'agenda du premier responsable de l'Office national des publications scolaires. "Ces décisions ne doivent pas être prises à la hâte. Elles doivent être bien étudiées pour ne pas créer d'autres problèmes de monopole", dira notre interlocuteur F. SENOUSSAOUI