Le ministre de la Santé n'a, cependant, avancé aucune date pour cette opération qui demeure, dit-il, conditionnée par une action de concertation avec l'ensemble des partenaires de l'activité de santé scolaire. Le ministère de la Santé envisage de relancer l'opération de vaccination contre la rougeole et la rubéole, dont la prise d'effet et la manière dont elle sera mise en œuvre dépendent, selon lui, de la concertation qui sera menée avec tous les intervenants du secteur. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, qui l'a révélé, hier, a laissé entendre, que, contrairement à la précédente opération qui s'est soldée par l'échec qu'on connaît, la campagne de vaccination pour la rougeole et la rubéole qui est envisagée sera précédée par une série de concertations avec les différents intervenants du secteur de la santé, notamment des professionnels de la santé et des parents d'élèves, de même qu'elle fera l'objet d'une campagne de sensibilisation avec le concours des médias. "La vaccination en milieu scolaire ne s'est jamais arrêtée et se fait tous les jours depuis des années", a assuré le ministre, en marge d'un séminaire national d'évaluation des activités du programme de santé scolaire et universitaire, en rappelant que s'agissant des campagnes de vaccination contre la rougeole et la rubéole, "il est impératif de mener des campagnes de rattrapage". Cela dit, il n'a avancé ni la date ni la manière dont cette campagne sera menée, arguant qu'elles dépendent de l'adhésion préalable de l'ensemble des partenaires de l'activité de santé scolaire, notamment les professionnels de la santé, et les parents d'élèves à travers les fédérations et les associations, qu'il va falloir convaincre au sujet des résultats attendus. De manière plus globale et afin de susciter l'adhésion des professionnels de son secteur au programme de vaccination, le ministre de la Santé a renouvelé sa disponibilité à prendre en charge leurs doléances. Il s'adressera, justement, à un aréopage de professionnels de son secteur, qu'il ne manquera pas de combler d'éloges. "Le travail que vous êtes en train de faire est capital. Je compte sur vous, parce que ces enfants qu'on va vacciner sont les piliers de la nation de demain", leur a-t-il indiqué. Mokhtar Hasbellaoui a mis en exergue l'importance de la vaccination dans la prévention des maladies graves et des handicaps physiques. Et en réponse à une question y afférente, le ministre de la Santé a, également, tenu à apporter une réponse au souci d'insécurité que subissent médecins et infirmiers. Il a, dans ce sillage, indiqué qu'avec le ministre de l'Intérieur, M. Bedoui, son département a "entamé une série de réunions pour la prise en charge de ce dossier". M. Hasbellaoui trouve, en effet, "anormal" qu'un médecin ou un paramédical soit agressé sur le lieu de son travail. Selon lui, "le citoyen algérien a le droit d'être mécontent par rapport au service rendu, mais il y a des moyens légaux pour l'exprimer. Un patient qui n'est pas content a le droit de déposer plainte, mais pas de frapper ou d'insulter". M. Hasbellaoui a tenu à rassurer quant à la prise en charge des unités de dépistage et de suivi (UDS) de la santé scolaire qui ont des soucis matériels, de même, pour les autres structures sanitaires qui connaissent des grands déficits en ressources humaines, notamment les spécialistes en radiologie, en gynéco-obstétrique et en anesthésie-réanimation. Enfin, le ministre a fait état de la préparation d'une feuille de route consistant en la réorganisation du schéma de soins du patient, affirmant qu'"il est très important d'améliorer les conditions de travail des praticiens et des paramédicaux et, par conséquent, la prise en charge du malade". AMAR R.