Lors des précédents rounds de négociations à Astana, il avait été décidé de créer quatre zones de désescalade en Syrie dans les régions d'Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud du pays. La Russie et l'Iran, alliés du régime de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, ont annoncé hier un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l'ordre dans la zone de désescalade d'Idleb dans le nord de la Syrie. Les trois pays déploieront des "forces de contrôle de la désescalade" dans la région d'Idleb et dans "certaines parties" des régions de Lattaquié, de Hama et d'Alep en Syrie, selon un communiqué commun diffusé au terme de deux jours de pourparlers à Astana. Ces forces auront pour mission de "prévenir les incidents et accrochages" entre les forces gouvernementales et les combattants rebelles, qui contrôlent majoritairement la région d'Idleb, frontalière de la Turquie et voisine de la province côtière de Lattaquié, fief du régime. La ville d'Idleb est passée fin juillet sous le contrôle de terroristes de l'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie, après le retrait d'un groupe rebelle rival. "La situation en Syrie dès le début des pourparlers à Astana, il y a huit mois, a considérablement changé et nous considérons qu'il est nécessaire de continuer le trajet d'Astana. Les pays garants affirment qu'ils sont parvenus à un accord sur les zones de désescalade, y compris Idleb", a indiqué ce communiqué, soulignant qu'il sera procédé à la formation d'un centre de coordination tripartite iranien-russe-turc pour éviter la répétition des incidents dans les zones de désescalade en Syrie. Dans une déclaration à la presse, le chef de la délégation du régime syrien, Bachar Jaafari, a affirmé que les réunions d'Astana 6 avaient pris fin avec succès et qu'un accord avait été conclu sur la zone de désescalade à Idleb. Lors des précédents rounds de négociations à Astana, il avait été décidé de créer quatre zones de désescalade en Syrie dans les régions d'Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud du pays. La Russie a déjà déployé sa police militaire dans plusieurs de ces zones afin de permettre l'instauration d'un cessez-le-feu durable. Par ailleurs, les médias russes affirment que les représentants d'une partie de l'opposition syrienne se sont montrés satisfaits des résultats de ce sixième round des pourparlers d'Astana. "Ce round a permis d'arriver à un accord au sujet de la zone de désescalade d'Idleb, peuplée par plus de trois millions de Syriens... C'était l'objectif majeur de ce volet de négociations. Cette démarche positive contribuera à l'avenir à une solution politique, ce que nous recherchons à Genève", a affirmé Ayman al-Asimi, membre de la délégation de l'opposition, cité par l'agence de presse moscovite Sputnik. Aussi, les pays réunis à Astana se sont montrés favorables à l'élargissement de ce processus à d'autres pays, s'ils le veulent, ont ajouté les mêmes sources. R. I./Agences