La Russie et l'Iran, des alliés du régime de Damas, et la Turquie, qui soutient les rebelles, ont annoncé hier à Astana un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l'ordre dans la zone de désescalade d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Ces trois pays déploieront des «forces de contrôle de la désescalade» dans la région d'Idleb et dans «certaines parties» des régions de Lattaquié, Hama et Alep, selon un communiqué commun diffusé au terme de deux jours de pourparlers dans la capitale du Kazakhstan. Ces forces auront pour mission d'»empêcher les incidents et les accrochages» entre les forces gouvernementales et les combattants rebelles, qui contrôlent la majeure partie de la région d'Idleb, frontalière de la Turquie et voisine de la province côtière de Lattaquié, un fief du régime. La ville d'Idleb est passée fin juillet sous le contrôle de jihadistes de l'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie, après le retrait d'un groupe rebelle rival. L'émissaire de Damas à Astana, Bachar al-Jaafari, a qualifié les pourparlers de «succès». «Nous soutenons toute initiative qui fera cesser l'effusion de sang et les souffrances en Syrie, où qu'elles soient», a-t-il déclaré.