L'Organisation algérienne pour la protection du consommateur et son environnement (OAPCE) charge de nouveau la direction du commerce de la wilaya déléguée d'In Guezzam et dénonce les majorations non réglementaires appliquées sur les prix des produits subventionnés par l'Etat. Faisant état de graves dépassements, une correspondance a été adressée par le bureau de Tamanrasset à toutes les autorités concernées, lesquelles sont pressées d'intervenir et d'engager une commission d'enquête en mesure de faire toute la lumière sur cette affaire. L'OAPCE affirme qu'en violation des lois fixant le prix plafond appliqué au consommateur, des majorations exagérées ont été imposées par les commerçants des collectivités d'In Guezzam et de Tin Zaouatine, dans l'extrême sud du pays. Selon le même document, le prix d'un sac de 25 kg de semoule extra, censé être vendu 1000 DA, est cédé à 1150,00 DA. Le sucre blanc à 120 DA au lieu de 90 DA et enfin un bidon de huile de table est vendu 800 DA au lieu de 600 DA, soit une augmentation de plus de 33%. Contacté par nos soins, le président de l'OAPCE à Tamanrasset, Achour Ouarzghène, tire à boulets rouges sur les services de contrôle de la direction déléguée du commerce d'In Guezzam, du fait qu'ils cultivent l'indifférence face à une situation qui dure depuis des mois. Notre interlocuteur fait part des rapports accablants qui ont été vainement adressés à qui de droit. "On nous accuse toujours une fin de non-recevoir. Malheureusement, c'est le citoyen lambda qui fait les frais de cette défaillance", regrette-t-il. À la direction du commerce de la wilaya de Tamanrasset, on a appris qu'une lettre de rappel a été envoyée récemment à la direction régionale pour dénoncer ces irrégularités et la nonchalance du directeur délégué d'In Guezzam. Ce dernier a, faut-il le signaler, été rappelé à l'ordre par le wali qui lui reproche des absences irrégulières et des missions non autorisées hors du territoire de compétence. RABAH KARÈCHE