Quelque huit familles des lotissements Touarès-1 à Draâ Ben Khedda, qui ont subi d'énormes dégâts (Orange 4) lors du séisme de mai 2003, sont gagnées par l'impatience de voir les travaux de confortement de leurs logements lancés au plus vite par le maître de l'ouvrage qu'est l'Opgi (Office de promotion et de gestion immobilière). Après moult démarches, lassées des nuits passées sous des tentes et des nuits blanches, notamment pour des personnes traumatisées, certaines de ces familles ont entamé elles-mêmes les confortements de leurs maisons. En juillet 2004, ces familles seront enfin informées par écrit, individuellement, par le chef de la daïra de Draâ Ben Khedda et président de la commission de daïra du logement, de la validation par un décret exécutif (n°03.227 du 26 juin 2004) de l'aide d'un montant de 695 000 DA chacun “comprenant les honoraires du BET (Bureau d'études techniques), du CTC (Contrôle technique de construction) et du maître de l'ouvrage qu'est l'Opgi”. Ces aides devant être créditées par décision du wali au compte bancaire du maître de l'ouvrage qui doit procéder ensuite aux travaux de confortement par le biais d'entreprises, sachant que pour les cas classés Orange 4, ledit décret ne prévoit pas d'aides directes. Directe ou indirecte, pour M. Achour Affadjène, un des sinistrés, “le problème réside dans la persistance de l'indifférence sur notre cas, plus d'une année après la validation des aides par la commission ad hoc en janvier 2004, et bientôt deux années après la catastrophe, qui a non seulement endommagé nos habitations et traumatisé des membres de nos familles, mais ravagé surtout l'école de nos enfants”, l'école Frihi-Mohamed en l'occurrence, classée Rouge, mitoyenne avec ces habitations sinistrées. Mais celle-ci est encore une autre histoire. Par ailleurs, des entrepreneurs ayant “omis” de nombreux travaux aux termes des opérations de confortement lancées, notamment dans la cité Benani (200 logements), aux ultimes mois de l'année 2003, ont été sommés par les responsables de contrôle (Opgi et CTC) de revenir sur les lieux pour parachever les tâches restantes. S. Y.