Ce héros de la guerre était un véritable stratège, lui, l'architecte des offensives du 20 août 1955. Les autorités civiles et militaires et les compagnons d'armes ont célébré, ce samedi, le 61e anniversaire de la disparition de l'architecte des offensives du 20 août 1955, chahid Zigoud Youcef. La délégation officielle conduite par le wali, M. Hadjri Derfouf, s'est rendue à El Hamri, où Zighoud Youcef est tombé au champ d'honneur, sur les hauteurs de la ville de Sidi Mezghiche, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la wilaya de Skikda. C'est au niveau de la stèle érigée en sa mémoire que la délégation officielle a déposé une gerbe de fleurs après la lecture de la Fatiha et la levée des couleurs. Pour rappel, ce héros de la guerre pour l'indépendance, était connu comme un véritable stratège de guerre, lui, qui a planifié les offensives du 20 août 1955, prenant au dépourvu les forces coloniales sur plusieurs fronts à travers certaines régions de la wilaya. Le colonel Zighoud Youcef avait initié ces offensives pour desserrer l'étau que l'armée coloniale a imposé aux moudjahidine qui se trouvaient dans les montagnes des Aurès. À cette occasion la plus jeune fille du héros de la Révolution a été honorée. Le chahid Zighoud Youcef est né le 12 avril 1921 au lieu-dit Smendou, actuellement elle porte son nom, Zighoud Youcef, une quarantaine de kilomètres au sud de Constantine. Il a quitté l'école primaire après sa réussite à l'examen du 6e pour subvenir aux besoins de sa famille. À 17 ans, il adhéra au PPA et en 1938, il fut désigné comme le premier responsable de ce parti à Annaba. Incarcéré ensuite à la prison de Annaba pour ses activités politiques au sein du parti, il y restera jusqu'en 1954, jusqu'à ce qu'il réussisse à s'évader et poursuivre ses activités de sensibilisation clandestinement. Il participa ensuite au déclenchement de la guerre de Révolution jusqu'à sa mort, un certain 23 septembre 1956, suite à une attaque héliportée de l'armée coloniale française. Cette armée qui a mobilisé d'importants moyens pour suivre ses traces, une armée qui ne lui a jamais pardonné les pertes subies durant les offensives du 20 août 1955. A. BOUKARINE