Si toutes les cantines scolaires de la daïra de Draâ El-Mizan n'ont pas encore ouvert leurs portes, et ce, trois semaines après la rentrée scolaire, il y a lieu de se demander sur le retard qu'accuse la réalisation de certaines infrastructures du chef-lieu communal et en même temps chef-lieu de daïra. En effet, l'école primaire des Frères-Allel, située au centre-ville de Tizi Ghenif, est dépourvue de cantine scolaire bien que cet établissement ait bénéficié de l'inscription d'un projet de ce type depuis maintenant huit ans. Confié à une entreprise, le fameux projet a enregistré un retard considérable si bien qu'il a été retiré à l'entrepreneur défaillant par les services concernés. "Les terrassements ont été lancés à la fin de l'année 2010. Le projet est à peu près à 3% d'avancement. À chaque fois, on entend qu'il allait être repris par une entreprise, mais voilà qu'une autre information fait état du dépôt de la convention au niveau du contrôleur financier de Draâ El-Mizan. C'est pour vous dire que ce n'est pas pour demain. À quand la relance de cette cantine ?", s'est interrogée une source proche de cette école. Sur le plan des salles de cours, cette école présente un grand manque. "Quatre salles de classe ont été réalisées après plusieurs années mais les enfants âgés de cinq ans sont privés du préscolaire. On pensait qu'elles allaient être mises en service mais en vain car il n'a été procédé qu'à une réception partielle des locaux parce qu'il y avait des réserves techniques qu'il faudra lever", a ajouté la même source. Il est à souligner que cette école a un effectif considérable qui approche les trois cents élèves. Par ailleurs, dans le même ordre d'idées, il faut signaler que les parents d'élèves d'Ameddah, un village haut perché sur les hauteurs de la ville, n'ont pas cessé de demander une cantine scolaire qui doit profiter aux nombreux petits chérubins qui viennent de tous les hameaux environnants. Cependant, on croit savoir que la promesse qui leur a été donnée n'est qu'un leurre. "Je ne crois pas qu'avec les restrictions budgétaires décidées par les pouvoirs publics, cette cantine sera lancée. C'est un projet qui relève d'une pure utopie", a estimé le président du comité de village, Makhlouf Chikh. En tout cas, à chaque fois que les responsables du secteur annoncent que l'année scolaire sera sereine, c'est tout à fait le contraire qui se passe réellement sur le terrain quand on sait qu'en plus des manuels scolaires qui font courir les parents et les élèves, d'autres problèmes ne sont pas en reste. Concernant justement les cantines scolaires, nombreux sont les fournisseurs qui refusent de les approvisionner en denrées alimentaires parce qu'ils n'ont pas encore reçu leur dû pour les prestations fournies durant l'année scolaire écoulée. Et puis, en attendant le changement à la tête des exécutifs communaux, après le 23 novembre prochain, ces prestataires de services craignent que leurs conventions avec les maires sortants ne soient pas reconduites par leurs successeurs à la tête des futures assemblées communales notamment à Tizi-Ghenif et M'Kira. Et en définitive, ce sont les élèves qui sont pénalisés. En fait, pourquoi la gestion des cantines des écoles primaires n'est-elle pas confiée aux directeurs des écoles primaires comme c'est le cas pour les collèges et les lycées ? Cela ne posera certainement aucun problème du fait que ces responsables seront redevables des comptes devant leur hiérarchie. O. Ghilès