C'est à l'occasion de la commémoration des douloureux événements d'Octobre 1988 que l'Association des victimes d'octobre (AVO) de Béjaïa veut réitérer sa revendication de statut de victimes aux morts et aux blessés. Dans ce registre, AVO 88 n'a pas cessé, a-t-on rappelé, de frapper à toutes les portes des différents gouvernements et ministères, plus particulièrement ceux de l'Intérieur et celui du Travail dont dépend la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) des travailleurs salariés pour obtenir ce statut, en vain. Et ce, pour mettre un terme, a-t-on ajouté, "à ce déni de reconnaissance et de justice, qui demeure jusqu'à ce jour". Les membres de l'AVO 88 Béjaïa exigent, à ce titre, un statut digne des victimes. Et ne désespèrent pas aussi de voir décréter le 5 Octobre journée nationale de la démocratie, ainsi qu'une réparation morale et matérielle des victimes, lesquelles sont toujours assimilées à des accidentées du travail. Les membres de l'AVO 88 appellent aussi la population béjaouie à construire la mémoire collective et à bannir l'amnésie car il s'agit, insistera-t-on, d'un devoir de mémoire. Il s'agit, en l'occurrence, de défendre les acquis arrachés par les tragiques événements d'Octobre 1988 et qui sont aujourd'hui menacés, a-t-on rappelé. "Main dans la main, unis et solidaires, défendons les acquis d'Octobre ; pour la reconnaissance du 5 Octobre 1988 ; gloire aux martyrs de l'Algérie et vive l'Algérie démocratique et sociale !" sont là les principaux slogans qui seront inscrits par les manifestants sur des banderoles lors de la marche du 5 Octobre. M. Ouyougoute