La deuxième édition du Salon international des produits et services pour les mines et carrières (Mica) s'est ouvert, hier à la Safex, aux Pins-Maritimes. Organisé par Symbiose-Communication-Environnement, sous le haut patronage du ministère de l'Industrie et des Mines, ce salon a connu une première journée fastidieuse. L'inauguration faite par un représentant du ministère s'est déroulée dans un total anonymat. En effet, le représentant du ministère s'est baladé entre les stands comme un illustre visiteur. D'ailleurs, à l'un de ses arrêts à un stand, les représentants de la société n'étaient pas sur les lieux, ce qui l'a mis dans la gêne avant de passer à un autre stand pour ensuite y retourner après l'arrivée des responsables. La première journée de ce salon a continué avec un second accroc quand, à 14 heures, le représentant de la direction générale des mines a fait faux bond aux organisateurs alors qu'il devait faire une présentation sur le secteur des mines en Algérie. Les défections n'ont pas concerné que le représentant du ministère puisque le responsable de l'Enasel était également aux abonnés absents pour sa présentation sur la commercialisation du sel en Algérie. Au moment de céder la parole au troisième communicant, les organisateurs ne savaient pas si c'était de simples retards ou des défections. Comme à toute chose malheur est bon, ces absences ont profité au professeur Djoudi Merabet qui s'est étalé lors de sa présentation sur l'exploitation minière et le développement durable. Après une première journée, en demi-teinte, gageons que la journée d'aujourd'hui se déroule dans de meilleures conditions, d'autant que le programme de conférences est des plus intéressants avec notamment des présentations sur la valorisation des minerais et des substances minérales et un atelier sur la formation dans le domaine des mines. Quand on sait la place du secteur des mines et des carrières dans la stratégie de développement des pouvoirs publics, l'on s'étonne du manque d'implication de ces derniers dans ce salon. En effet, destiné exclusivement aux professionnels, ce salon de trois jours vise à contribuer au processus de développement de l'industrie de transformation en Algérie qui recèle d'importantes potentialités. Il faut dire que, notre pays possède de grandes richesses dans le secteur minier. Pour valoriser ces richesses, les pouvoirs publics ont lancé de grandes opérations de développement du phosphate, du minerai de fer, des métaux de base, de l'or et d'autres minerais à travers la valorisation des projets existants (gisement de fer de Gara Djebilet et celui du zinc-plomb de Béjaïa) et la création de nouvelles installations (nouvelles unités de production de bentonite de Maghnia, mise en production du gisement de baryte de Draïssa (Béchar) et la construction de deux nouvelles marbreries à Skikda et Sig). Autant de projets qui viendront assurément doubler le chiffre d'affaires du secteur des mines pour atteindre 40 milliards de dinars mais aussi réduire la facture d'importation, notamment là où le pays dispose d'un potentiel réel, à l'exemple du carbonate de calcium, de la bentonite, de la baryte, du marbre et du granit. Saïd Smati