La ministre a annoncé la mise en place d'un protocole sur le livre scolaire qui entrera en vigueur à la prochaine rentrée. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a dénoncé "des insuffisances et des dérapages" dans l'opération de distribution des livres scolaires qui ont été constatées à l'occasion de la rentrée scolaire 2017-2018. "Le ministère a relevé des dérapages dans l'opération de vente des livres scolaires qui ont été vendus notamment dans des hangars, au niveau des marchés et sur Internet à des prix supérieurs à la valeur fixée", a précisé Mme Benghabrit lors de la conférence régionale sur le livre scolaire qui a regroupé les représentants de 14 wilayas, outre les responsables des centres de distribution du livre scolaire relevant de l'ONPS. "Cela est inacceptable" au moment où l'Etat s'emploie à mettre à disposition cet outil pédagogique "à des prix raisonnables", a-t-elle ajouté. La ministre a, dans ce contexte, rappelé les efforts fournis cette année, notamment par l'ONPS qui a organisé des expositions de vente des livres scolaires du 5 au 12 septembre et étendu le réseau des librairies agréées pour la vente du livre scolaire en plus de ses points de vente habituels. Selon Benghabrit, les insuffisances enregistrées concernent des disparités entre les wilayas et entre différents établissements dans une même wilaya. Pour ce faire, elle a insisté sur la nécessaire coordination entre les différents services concernés par la distribution du livre scolaire, rappelant que l'ONPS avait imprimé près de 70 millions de livres cette année. La ministre a, ce disant, annoncé la mise en place d'un protocole sur le livre scolaire qui entrera en vigueur à la prochaine rentrée scolaire. À une question sur la distribution du livre de mathématiques de deuxième année du cycle moyen, la ministre a dit que sa distribution avait été retardée car l'Inspection générale de la pédagogie a demandé sa révision, assurant qu'il sera dans les écoles à partir du 1er octobre. Interrogée, par ailleurs, au sujet de la décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de lever le gel sur les projets du secteur de l'éducation, la ministre s'en est félicitée, estimant qu'il s'agissait d'une décision judicieuse à même de régler le problème de la surcharge des classes dans plusieurs wilayas, notamment à Alger-ouest où on recense cette année 10 000 nouveaux élèves issus des familles relogées récemment. AMAR R. [email protected]