Elu homme du derby qui a opposé vendredi le MCO à l'USMBA, le défenseur axial Sebbah Zine El-Abidine risque de rater les prochaines sorties officielles de son équipe en raison d'une pubalgie. "J'ai joué blessé. Je ne pouvais pas me dérober. Mais je souffre énormément de cette pubalgie. Je ne peux même pas courir sans avoir mal", nous confiait Sebbah à sa sortie du vestiaire, ce qui laisse croire à un éventuel forfait pour la prochaine rencontre à El-Harrach face à l'USMH. Mais si Zine El-Abidine, neveu de l'idole mouloudénne des années 1980, Sebbah Benyagoub, est blessé au pubis en raison d'adducteurs capricieux, le président du comité de supporters, Salem Fodhil, a de son côté était touché dans son amour-propre, annonçant sa démission à l'issue du derby. "Je vous annonce que je suis démissionnaire. Je ne présiderai plus aux destinées du comité de supporters et je ne m'occuperai plus de l'organisation. Je n'accepterai jamais qu'on touche à ma dignité", pestait, très en colère, Salem Fodhil. La raison de ce départ forcé est liée, a-t-on appris de bonnes sources, "aux injonctions d'un haut responsable de la Sûreté de wilaya qui a voulu imposer à Salem Fodhil de réserver la moitié gauche de la tribune couverte aux supporters de l'USMBA au lieu de l'emplacement dans les gradins qui leur a été alloué vendredi". "Refusant ce compromis de peur de voir les supporters se révolter, Salem Fodhil a, ainsi, été réprimandé par ce commissaire qui l'a menacé de lui faire porter le chapeau en cas de moindre dérapage des supporters du MCO", précisera encore une source autorisée. Voulant par déontologie connaître la position de la Sûreté de wilaya à ce propos et vérifier la véracité des faits, notre tentative de joindre le responsable de la communication a toutefois été vaine. Dans un tout autre registre, l'entraîneur de l'USM Bel-Abbès était ému aux larmes lorsque nous l'avions interrogé sur son refus de fêter le but de son équipe (Tabti, 61') au moment où tout son banc explosait de joie. "On a marqué puis on a raté le KO. Le public a été merveilleux. Que ce soit celui de l'USMBA ou celui du MCO. Ce dernier a été fantastique. Il n'a cessé d'encourager son équipe jusqu'à l'égalisation dans le temps mort", avait lâché Si Tahar Cherif El-Ouazzani, avant cette fatidique question qui lui a fait couler de timides larmes qui traduisent, si besoin l'est encore, son légendaire attachement au Mouloudia où il a passé les trois quarts de ses 51 ans d'existence. Rachid BELARBI