Le Mouloudia d'Alger est en train de réaliser sa plus mauvaise entrée en la matière dans le Championnat national de Ligue 1 depuis plusieurs saisons. En effet, après quatre journées, les Vert et Rouge pointent, certes avec un match en moins, à la 11e place avec seulement quatre petits points récoltés en quatre rencontres. Malgré tous les moyens consentis pour mettre sur pied une équipe compétitive, la mayonnaise ne prend pas et l'équipe poursuit sa dégringolade et le rendement affiché jusque-là ne convainc personne. Deux défaites (trois avec celle de la Coupe de la CAF) face à des équipes qui croulent sous différents problèmes contre une victoire, loin d'être convaincante, lors de la première journée face au nouveau promu et un nul devant le champion sortant à domicile. Un bilan très maigre pour un club qui a déboursé énormément d'argent pour monter une équipe à la hauteur de la valeur de ses supporters. Offensivement, le MCA peine malgré les sommes colossales versées pour recruter Balegh, Barnabas, El-Mouaden, des joueurs qui ont prouvé leurs limites dès les premières journées et leur incapacité de résoudre l'inefficacité offensive de l'équipe. Seulement deux buts ont été inscrits en quatre rencontres (3 toutes compétitions confondues), une moisson loin d'être suffisante pour une équipe qui aspire jouer sur tous les fronts. En défense, ce n'est pas mieux, alors que le MCA dégageait sa force de son arrière-garde la saison dernière. En seulement quatre matches de Championnat, la défense du Mouloudia a encaissé quatre buts (six en plus des deux en compétition africaine). Il faut dire que ce début de saison catastrophique des Vert et Rouge est l'enchaînement d'un tout. D'abord, il y a eu une très mauvaise préparation, l'arrivée tardive d'un entraîneur et le choix de certaines recrues qui ne correspondent pas aux profils recherchés. Aussi, il faut reconnaître que l'entraîneur Casoni n'arrive toujours pas à dégager un onze homogène et à chaque journée il change son équipe. Certains de ses choix restent très discutables. L'exemple le plus édifiant reste son entêtement dans la titularisation de Chaouchi, alors que ce dernier n'est pas au mieux de sa forme et ses innombrables erreurs ont coûté au MCA plusieurs buts. Malgré toutes ses erreurs, Chaouchi continue à jouir de la confiance de son coach, alors qu'il aurait été préférable de donner une chance à Chaâl, capable de tenir son rôle dans le but mouloudéen. Vendredi dernier, Chaouchi s'est illustré par une nouvelle bourde avec une sortie hasardeuse qui avait permis à Abid d'offrir trois points à son équipe. Pourtant, il y avait de la place pour les Mouloudéens de revenir avec, au moins, le point du match nul. Les joueurs n'ont pas été à la hauteur et l'entraîneur, Bernard Casoni, ne s'est pas privé de tirer sur eux en ne cachant pas sa déception à leur encontre. Casoni a reconnu le mérite du CSC dans sa victoire, contrairement à ce qu'ont fourni comme efforts ses joueurs. Ces derniers ont manqué de volonté, d'envie et de percussion sur le terrain. Il n'y avait presque aucune occasion pour le MCA, hormis ce coup de tête de Hachoud, capté sans difficulté par le gardien de but, Rahmani. Devant cette situation inquiétante, Casoni somme ses joueurs à réagir. "Nous devons rebondir. Nous avons un match à domicile face à l'Olympique de Médéa, il est hors de question de céder le moindre point. Nous allons nous remettre au travail pour corriger nos erreurs. J'espère que les choses iront mieux à l'avenir", a-t-il indiqué. Il faut savoir que les choses ne se présentent pas d'une manière positive au sein de l'équipe. Le comportement de certains joueurs montre qu'il existe toujours des nababs au sein du MCA. L'attitude de Chérif El-Ouazzani, qui a simulé une blessure, et celle de Aouedj, qui avait refusé dans un premier temps de jouer avec la réserve, sont des exemples du malaise qui secoue le club algérois. Il est temps d'y remédier en frappant fort. Malik A.