L'éducation civique doit guider le comportement du citoyen dans la préservation de l'environnement. La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Mme Fatma-Zohra Zerouati, s'est rendue, hier, à Tlemcen où elle a présidé, au parc national situé sur les hauteurs de la ville, la cérémonie d'ouverture d'un séminaire consacré aux procédures d'imposition de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères. L'activité a regroupé les cadres financiers communaux, les secrétaires généraux des communes et les receveurs des impôts. Il faut rappeler que cette taxe figure dans les textes de loi, mais est négligée actuellement par les pouvoirs publics. Si elle venait à être recouvrée, elle devrait constituer une ressource fiscale importante pour le budget des collectivités locales. Son montant annuel varie entre 3 000 et 12 000 DA pour les ménages et les locaux commerciaux et culmine entre23 000 et 130 000 DA pour les entreprises et usines polluantes. Dans son allocution, la ministre a parlé de l'éducation civique qui doit guider le comportement du citoyen dans son geste quotidien pour contribuer à la préservation de l'environnement. "Lorsqu'un enfant quitte l'école et se rend à son domicile où il constate malheureusement qu'à l'entrée de la cité, des détritus jonchent le sol, quelle éducation, par notre comportement, sommes-nous censés lui inculquer, lui, l'homme, le cadre de demain ?" s'est interrogée la ministre. Dans ses propos, elle a souligné que "tous les secteurs, sans exclusive, sont concernés par la question de l'environnement et que le civisme écologique est notre défi majeur", ajoutant que "l'Etat a consacré dans la Constitution, une disposition relative à la protection de l'environnement avec toute la symbolique que cela représente". Par la suite, la ministre a visité le nouveau parc naturel implanté à l'entrée des grottes touristiques à stalactites et stalagmites d'Aïn Fezza à 10 km de Tlemcen. Ce site couvre une superficie de près de 6 hectares. La ministre s'est rendue, ensuite, à la zone industrielle de Chetouane, dans la même zone géographique où se trouve l'usine de recyclage des matières plastiques. Cette usine assure, également, la production de 9 tonnes par jour d'ouate à partir des fibres récupérées. L'Association de protection de l'environnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit) n'a pas cessé de tirer la sonnette d'alarme sur de nombreux obstacles, d'ordre écologique, recensés dans la région. Parmi ces griefs, figurent le problème des ordures ménagères exposées au soleil, le non-respect du tri sélectif, le rejet par les hôpitaux des déchets médicamenteux qui se retrouvent dans la nature avec tous les dangers d'infection qui menacent les citoyens, particulièrement les enfants, les terres agricoles, envahies par le béton, les klaxons abusifs des véhicules de jour et de nuit sans que les auteurs soient verbalisés. B. Abdelmadjid