Ces nombreux espaces sont détournés de leur principale vocation qui est d'assurer un lieu de quiétude aux familles et aux citoyens. Délinquance, laisser-aller, agressions..., voici en gros à quoi sont réduits les jardins et les aires de jeux réalisés pourtant pour assurer la quiétude et le repos aux familles. À Jijel, ces espaces sont détournés de leur vocation. Ils sont devenus des lieux de débauche, de drogue et autres délinquances. Le stade matico situé entre la cité militaire et la cité des 400-Logements au Camp Chevalier est un véritable casse-tête pour les habitants depuis quelques années. Censée attirer les jeunes sportifs amateurs de football, cette infrastructure a malheureusement perdu sa vocation et s'est transformée en lieu de débauche. Les habitants qui résident dans les environs se plaignent quotidiennement du tapage nocturne causé souvent par des groupes d'individus qui s'y donnent rendez-vous dès la tombée de la nuit. "Nous ne savons plus à qui nous adresser, ces délinquants passent des heures sous nos fenêtres. Les services de sécurité doivent agir, car ça devient invivable", s'exprime un habitant. Et d'ajouter : "Même le président de l'APC est au courant de ce problème. Pourquoi ne pas le clôturer convenablement et mettre une surveillance pour le préserver ?" En effet, l'absence d'un dispositif sécuritaire a fait de cette aire de jeux, qui ne garde désormais que le nom, un véritable calvaire. Il y a près de deux semaines, un groupe d'individus a mis le feu au gazon artificiel provoquant un incendie gigantesque. Les sapeurs-pompiers ont passé près d'une demi-heure sur les lieux pour circonscrire le feu. Une rixe a, par la suite, éclaté entre les jeunes du quartier et un groupe d'individus, racontent les habitants qui ont proposé la fermeture définitive de cet espace de jeu, devenu une source de problèmes. Même constat à la cité des Frères-Amirouche, dans le quartier Casino, où une aire de jeux a été transformée en dépotoir de ferraille et de vieilles carcasses de voitures et de camions, mettant en danger la vie des enfants. Là aussi, les autorités locales sont au courant de ce désastre. Indignés, les habitants ont fait savoir que "l'ex-wali et le P/APC de Jijel ont été alertés il y a près d'une année, mais aucune mesure n'a été prise pour évacuer les déchets, pourtant certains responsables locaux empruntent souvent la route à côté, ce qui leur permet de voir ce triste tableau !". Rayan MOUSSAOUI