Mme l'ambassadeur de Suisse à Alger, Muriel Berset Kohen, a effectué, jeudi, une visite dans la wilaya de Blida où elle a rencontré Mostefa Layadhi, wali de Blida, et Kamel Moula, président du Ceimi. Lors de sa rencontre avec les opérateurs économiques, la représentante de la Suisse a été pragmatique dans son intervention en développant un dialogue franc et sincère sur les échanges économiques entre l'Algérie et la Suisse qui datent de 1963. Pour Mme l'ambassadeur, l'Algérie a un grand potentiel économique qui reste méconnu par les hommes d'affaires suisses. Ces derniers, selon l'ambassadeur, ont une mauvaise appréciation sur le marché algérien à cause de la bureaucratie. Elle explique que les dernières visites de l'ex-ministre de l'Industrie, du groupe parlementaire et du président du FCE accompagné des hommes d'affaires algériens ont été une réussite. Abordant les possibilités d'investissement et de partenariat des hommes d'affaires suisses et algériens, Muriel Berset Kohen explique que ceci est possible si l'on arrive à les convaincre. "J'incite les entreprises suisses à venir s'installer en Algérie. Un pays qui possède un potentiel humain important. Mais je dis aussi aux hommes d'affaires algériens d'aller en Suisse pour nouer des accords de partenariat gagnant-gagnant", a souligné l'ambassadeur, avant d'évoquer les échanges commerciaux entre l'Algérie. À ce sujet, elle souligne qu'il n'y a pas d'accords de libre-échange entre les deux pays et les opérateurs économiques suisses subissent de fortes taxes douanières. Elle précise que l'Etat suisse n'intervient pas auprès des entreprises pour qu'elles investissent dans un pays. En visitant l'Institut national spécialisé en art et industrie graphique, la représentante de la Suisse a tenu à expliquer devant les stagiaires l'importance de la formation professionnelle dans le développement d'un pays. Selon elle, sur 10 jeunes Suisses, 7 optent pour la formation professionnelle. Muriel Berset Kohen a invité les responsables du secteur de la formation professionnelle à créer des passerelles dans le cursus pédagogique, permettant aux stagiaires d'obtenir un diplôme de technicien supérieur ou d'ingénieur. K. FAWZI