Résumé : Yamina rentre chez elle, l'esprit préoccupé. Elle s'occupe du dîner et somme Slimane de cesser de fumer et de vivre plus sainement, en pratiquant une activité physique. La marche surtout lui fera beaucoup de bien . Il sourit et lui prend la main. -J'aime voir ma petite femme s'occuper de moi. -Si tu écoutes mes conseils, tu pourras mener une vie plus saine, Slimane. Fini tes veillées nocturnes et tes dîners d'affaires qui ne peuvent qu'anéantir tes forces physiques et morales. Sois plus ordonné aussi dans ton quotidien. -Tu deviens plus soucieuse de ma santé, ma chérie. Je sens qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Elle déglutit. -Que vas-tu donc chercher ? Je tente de te rappeler à une réalité que tu sembles ignorer. Tu ne penses qu'à la manière de gérer tes affaires, sans égard pour ta santé. Et le résultat est là : stress chronique. Il soupire. -Bon, j'ai compris. Tu veux gérer ma vie, Yamina, et je ne t'en blâme pas. Il soupire encore. -J'ai longtemps bourlingué en tirant le diable par la queue, sans personne à mes côtés pour me rappeler à l'ordre, mais maintenant que tu es là, je devrais remercier la providence. Personne auparavant ne s'est soucié de moi avec autant de sollicitude. Personne. Il baisse les yeux et laisse tomber deux longues larmes. -Merci, ma chérie. Merci, Yamina. Emue, la jeune femme arrête de remuer sa soupe et s'approche de lui. -Slimane, pourquoi ces larmes ? Il s'essuie les yeux du revers de la main. -Tu as touché une corde sensible en moi, Yamina. -Je n'ai fait que mon devoir d'épouse envers son mari. Il ne répondit pas. Il avait envie de lui dire un tas de choses. De lui dévoiler des vérités sur son passé. Mais il ne le put. Il se sentait tellement coupable, tellement vil dans ses mensonges, qu'il se cacha le visage de ses deux mains. -Allons, Slimane, ressaisis-toi donc. Veux-tu un café en attendant le dîner. Il relève la tête. - Non. Pas de café. Je suis assez ébranlé ce soir. Merci, ma chérie. Tu es une bonne épouse. Celle dont tous les hommes rêvent. Je me demande d'ailleurs si je te mérite. (À suivre) Y. H.