Résumé : Après une longue journée au magasin, le couple rentre chez lui. Slimane était plutôt content de découvrir que sa femme excellait dans l'art de satisfaire ses clientes. Après le dîner, il tente de lui reparler de son projet de bijouterie. Elle baille et s'étire encore. -Oh ! s'il te plaît, épargne-moi ce sujet ce soir. Tu vois bien que je ne tiens plus sur mes jambes. Il baille à son tour. -Alors, allons prendre quelques heures de repos. Nous les méritons bien tous les deux. Le lendemain, Slimane qui n'avait pratiquement pas toussé dans la nuit se réveillera en meilleure forme. Il était encore trop tôt pour réveiller Yamina qui dormait profondément, alors il se rendit dans la cuisine pour préparer un succulent petit-déjeuner, puis sortit dans le jardin pour cueillir les plus belles fleurs qui s'y trouvaient et en former un beau bouquet qu'il mettra dans un vase et déposera sur la table de la cuisine. Yamina qui venait de se lever le rejoint. Elle est agréablement surprise de constater que son mari se portait bien. Elle s'approche de la table et prend une fleur dans le vase pour la humer. Slimane sourit. -Alors, ma chérie, on a bien dormi ? -J'étais exténuée. Et toi ? -Tu vois bien que je ne suis pas encore mort. Il rit. -Allez, assieds-toi donc pour faire honneur à mon petit-déjeuner. Il lui verse un verre de jus et l'invite à le boire. -Ce cocktail de fruits te fera le plus grand bien. Elle se met à boire à petites gorgées, tout en jetant un coup d'œil autour d'elle. L'odeur du pain grillé qui émanait du four lui donnera tout de suite envie de se préparer des tartines beurrées, qu'elle accompagnera d'un grand bol de café-crème. Slimane qui s'était installé en face d'elle et dégustait son café noir la regardait manger avec un plaisir non feint. Il met sa main sur la sienne. -Yamina, tu es une épouse merveilleuse. Elle avale une bouchée de pain avant de répondre : -Merveilleuse ? Non. Je suis juste une femme qui aimerait voir les gens heureux autour d'elle. -Et combien le sont-elles dans ton cas ? Elle hausse les épaules. -Peut-être bien plus nombreuses qu'on ne le pense. -Je ne le crois pas. Tu es si affectueuse et... Une petite toux l'interrompt, mais cette fois-ci, il put reprendre son souffle sans trop de mal. Il déglutit et sourit. -Je crois que ce petit coup de froid commence à se dissiper. -À la bonne heure. Mais attendons les résultats des analyses pour être fixés. -Oui. Ramdane va sûrement m'appeler dans la journée ou passer à la maison. -Alors tu n'auras qu'à l'attendre sagement. -Tu veux dire que je ne vais pas t'accompagner au magasin ? -Pourquoi faire ? Si tu veux te reposer, vaut mieux éviter de travailler. -D'accord. Mais si jamais tu es dépassée pour tenir la caisse ?, lance-t-il d'un air espiègle. Elle se met à rire. -Je crois que jusque-là je m'en suis bien sortie. Mais (elle fait une petite moue) si je suis dépassée, je n'aurai qu'à faire appel à toi. Tu n'es pas aussi loin qu'on a tendance à le penser. (À suivre) Y. H.