L'"Alizé" du nord souffle sous les arcades du boulevard Zighoud-Youcef et embaume la galerie d'art de la fondation Asselah-Ahmed et Rabah d'une "coulée" de "chlorophylle" qui s'ajoute ainsi à l'éclat champêtre du square Sofia. Faisant bon accueil à l'âme éprise de l'art qu'elle convie dans les allées de son «jardin parfumé», l'artiste-peintre Katia Challal offre l'exquise toile d'une fée de logis dotée de doigts à l'habilité d'orfèvre ! Adroite de ses mains, la dame insuffle de la vie à ses tableaux, qu'elle imagine aux couleurs qu'elle cueille au gré de l'itinéraire qu'elle sillonne depuis son lointain pays d'"adoption" de l'Ontario vers sa terre nourricière d'El-Djazaïr. "C'est mon âme de globe-trotter qui exige de moi que je crayonne entre ciel et terre, des souvenirs que je cueille lors de mes randonnées ici et là en Felouka. Et, au terminus, j'en ai donc assez de matériaux pour séduire dame inspiration", a déclaré l'artiste-peintre Katia Challal entre une pause-thé le jour du vernissage, où la toute sphère artistique algéroise était là en ce samedi 7 octobre. Ayant Tamurt chevillée au cœur et de surcroît, lorsqu'il s'en mêle aussi l'appel du sol parental, auquel l'artiste-peintre Katia Challal s'évertue à donner un second souffle de blizzard et qu'elle irise à l'abstrait. De l'abstrait ? Ou plutôt cette câlinerie de l'esprit qu'elle oppose ainsi au concret ou de préférence à ce réel qui n'est pas du tout bon à dire ni à peindre, mais qui requiert l'imaginaire. "La toile est tel l'orchestre qui régente le ballet de mes mains et la variation de mes gestes qui esquissent l'essence même de l'identité, voire de qui je suis", a ajouté notre interlocutrice, qui croque l'ardent espoir d'édifier une passerelle unie au "monochrome" vers l'universel "qui nous rassemble parce qu'il nous ressemble" les gens d'ici et d'ailleurs. Donc, qu'il soit aisé d'ouïr à l'avenir, le ressac du fleuve le Saint-Laurent au Canada, lorsqu'il se jettera un jour ou l'autre, dans l'oued Amizour à B'gayet, où l'artiste-peintre Katia Challal a tétée les couleurs de l'Algérie. Descendante d'une "lignée" d'autodidactie, l'artiste-peintre Katia Challal fraye son bout de chemin depuis l'aube de son adolescence, dans la délicatesse du langage des couleurs, d'où elle a façonnée son poinçon qui lui est typique. Alors, et pareille à la joliesse des mains d'une femme dans le couscous, celles de l'artiste-peintre Katia Challal roulent dans la peinture. D'autant que son filon de "pépites" lui permet l'"Envol" vers l'"Elévation" du podium de la gratitude qu'elle rêve de gravir. Alors, et pour y parvenir ! Quoi de mieux que l'offrande de l'"abondance" de ses premières amours de tableaux, à un public ravi d'admirer enfin le talent naissant de l'artiste-peintre Katia Challal lorsqu'elle était à peine plus haute que son chevalet. De telles initiatives, les férus de l'art en redemandent au professeur Hocine Asselah, qui préside à la destinée de la fondation Asselah-Ahmed et Rabah sise au 29, bd Zighout-Youcef. Mieux, il promet même d'offrir de la visibilité à l'art pictural en exil, mais aussi à d'autres activités didactiques sur lesquelles nous y reviendrons dans nos prochaines éditions. Alors, et pour se faire plaisir d'un patinage sur le "Verglas", le mieux est d'y aller, car c'est jusqu'à l'"aurore" du 28 du mois en cours. Louhal Nourreddine