Dans leur constat, les auteurs de la déclaration ont relevé une insuffisance d'infrastructures. "Malgré l'effort fourni par le personnel du secteur, la rentrée scolaire dans les trois cycles est inquiétante." C'est le constat fait par l'union de wilaya des parents d'élèves de Béjaïa sur la rentrée scolaire. Dans une déclaration, les responsables de cette organisation justifient leur inquiétude par le manque relevé dans le secteur en moyens humains et pédagogiques (livres, mobilier, infrastructures). Ils citent, à cet effet, le manque de mobilier dans certains établissements à l'exemple de l'école des 13-Martyrs, Mansouri, Rabiaâ, Boucherba et le manque de moyens pédagogiques à l'école primaire Turkine à Tichy où un mouvement de protestation a été enregistré. Les rédacteurs du document, qui semblent, en outre, ignorer que la gestion des cantines dans les écoles primaires a toujours été du ressort des APC, ont dénoncé "le transfert de la gestion de la cantine scolaire dans les écoles primaires aux APC dans une situation de crise économique". Selon eux, ce transfert "obéit à une orientation politique, qui fixe comme objectif la réduction des dépenses publiques au détriment des élèves, surtout dans les APC qui sont en difficulté financière". Et d'ajouter que la mesure "remet en cause l'enseignement du service public, qui ‘matérialise' la république et consacre l'égalité des chances (pour) tous". Dans leur constat, les auteurs de la déclaration ont relevé également une insuffisance d'infrastructures. Laquelle s'est traduite par une surcharge des classes et le problème de la carte scolaire qui, selon eux, s'est répercuté négativement sur le déroulement de la rentrée dans certains établissements scolaires. Les membres de l'Union des parents d'élèves, qui citent également le problème de dysfonctionnement dans les lycées de Toudja et de Timezrit, de Sidi Ali Lebhar, estiment aussi que le dernier rassemblement des directeurs des lycées et CEM est un autre indice du "marasme" que vit le secteur. Et pour remédier à la situation, les auteurs de la déclaration ont appelé les responsables (wali, DE...) à mettre sur pied "une commission d'enquête afin de situer les responsabilités de cette situation", à "recenser l'ensemble des établissements primaires fermés à l'échelle de la wilaya pour la récupération du mobilier nécessaire" et à "une révision de la carte scolaire". Ils ont conclu en invitant les mêmes responsables à une "réunion urgente" avec l'ensemble des partenaires (syndicats, associations de parents d'élèves) afin de faire le diagnostic et remédier à la situation. H. Kabir