Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a annoncé finalement sa démission pour pouvoir ensuite former un nouveau gouvernement et consolider une coalition, en crise latente depuis la cinglante défaite aux régionales. “Aujourd'hui, je démissionne”, a déclaré M. Berlusconi à l'agence de presse italienne Ansa, avant d'officialiser l'annonce devant le Sénat. Le chef du gouvernement a présenté dans la journée d'hier sa démission au président Carlo Azeglio Ciampi. Ce dernier devrait lui demander de former un nouveau gouvernement. Pressé par les membres de la coalition à cette décision extrême qu'il a réfutée plusieurs fois, M. Berlusconi s'est déclaré très confiant quant à la possibilité d'une nouvelle équipe pour ressouder les rangs et relancer la coalition de centre-droit. Dans un discours lors du débat sur la confiance à son gouvernement, tenu hier devant le Sénat, il a déclaré qu'il était déterminé à aller au terme des cinq ans de l'actuelle législature, qui prendra fin en mai 2006, signalant avoir reçu l'assurance des quatre partis de la coalition qui le soutiendraient dans la formation d'un nouveau gouvernement. Avant-hier, l'Alliance nationale (AN), un des plus importants membres de sa coalition, avait menacé de quitter le gouvernement, faisant savoir que sa participation “dépend seulement de ce que Berlusconi fera et dira”, devant le Sénat. Les cinq ministres de l'AN avaient, dit-on, même préparé leur lettre de démission. R. I.