Constantine vient d'être retenue comme ville-pilote dans le projet d'un programme national de protection contre les catastrophes naturelles. C'est ce qui a été annoncé, le week-end dernier, en marge d'une journée d'étude sur les catastrophes naturelles, organisée dans la ville des Ponts. Le ministère de l'Intérieur a retenu 22 villes pilotes réparties à travers le territoire national dans le cadre d'un projet de programme dont le contenu sera dévoilé avant la fin de l'année. Constantine connaît des risques liés aux séismes, aux inondations et aux glissements de terrain. Sauf que par Constantine on entend la grande partie du territoire de la wilaya et non seulement la ville. C'est pourquoi cette approche par notion de ville risque d'être biaisée, car il n'est pas facile de déterminer où commence la ville de Constantine et où elle se termine. Depuis 2 décennies, Constantine ne cesse de connaître des mutations urbanistiques, sociales et la ville, dans la pratique, est située plus du côté de la commune du Khroub et de la nouvelle ville Ali-Mendjeli que dans l'espace contenu dans la vieille ville qui se vide, chaque jour, de ses composantes. À retenir aussi que l'essentiel des séismes ont leurs épicentres en dehors du POS de la commune de Constantine. Les inondations font 10 fois plus de dégâts à Ali-Mendjeli que dans la ville de Constantine. Pour rappel, il y a quelques années, une délégation à la gestion des catastrophes naturelles, dirigée par un ex-wali, a été créée au niveau du ministère de l'Intérieur. Une structure jugée, à l'époque et par les spécialistes, comme une nouvelle appendicite budgétivore qui ne va rien apporter de plus, car l'essentiel doit se faire au niveau des communes et de la Protection civile, avec un plan Orsec moderne et efficient. Mourad KEZZAR