Selon le représentant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales chargé du département de la prévention des catastrophes naturelles, M. Melizi, les phénomènes naturels comme les séismes, les inondations et les feux de forêt, s'ils sont inévitables, leur impact destructif sur les populations et leur environnement chargé peut être diminué. De grandes rencontres ont été initiées à l'échelle de la planète, comme celle qui s'est passée l'année dernière au Japon, ont permis de faire une évaluation des dégâts causés par les catastrophes des dix dernières années dans le monde entier. Et ces évaluations ont montré que, malgré tous les efforts entrepris pour mieux les connaître (mobilisations, préparation, mise en place de moyens colossaux investis par les Etats), ces dangers menacent encore beaucoup de populations. Et avec le développement démographique et des constructions, les pertes en vies humaines, surtout, restent encore à un niveau important. Aussi, il a été décidé de se fixer 7 objectifs à atteindre dans les 15 années à venir pour diminuer les décès provoqués par les catastrophes naturelles, diminuer le nombre des blessés ainsi que des populations affectées. «C'est ça l'objectif essentiel assigné à une telle rencontre a dit ce représentant. La réflexion est mondiale mais l'exécution doit se faire au niveau local», a noté M. Melizi, qui a présidé jeudi une rencontre régionale sur ce thème qui s'est déroulée au niveau du siège de la wilaya de la cité Daksi de Constantine, avec la participation des directeurs de l'exécutif de plusieurs secteurs, les chefs des daïras ainsi que les présidents des APC de quatre wilayas de la région constantinoise (Mila, Jijel, Skikda et Constantine). La rencontre avait un caractère d'information et de sensibilisation sur les grands dangers des catastrophes naturelles. «L'objectif de cette réunion que nous allons poursuivre dans toutes les régions du pays, a ajouté M. Melizi, c'est de sensibiliser et mobiliser les P/APC et les chefs de daïra qui sont responsables à ce niveau, ainsi que les directeurs de l'exécutif qui peuvent avoir une relation directe avec le domaine, sur la nécessité de se mobiliser davantage et de se préparer à ces phénomènes qui peuvent survenir à n'importe quel moment. Donner le maximum d'informations sur ces dangers aux autorités locales peut leur permettre d'avoir une idée précise des dangers et d'élaborer des programmes de prévention dans chaque commune. Tel est l'intérêt de ces rencontres tant il est vrai que notre pays a été souvent confronté à ces catastrophes par le biais des séismes, des inondations ou des incendies de forêt». Plusieurs communications ont été faites sur le thème par des experts et des spécialistes venus de plusieurs départements ministériels. Sur le plan local, le directeur général de la Protection civile de Constantine, M. Kessal, a répondu que «les grands dangers qui menacent la commune de Constantine sont connus. Il s'agit des glissements de terrain, phénomène auquel il faut ajouter l'effondrement des vieilles habitations qui sont nombreuses au niveau du centre-ville surtout. Ainsi que les inondations dans certaines zones». Le représentant de la commune d'El-Khroub a évoqué lui les inondations qui ont affecté l'année dernière la ville d'Ali Mendjeli, affirmant que toutes les dispositions ont été prises pour diminuer les «points noirs» recensés dans ce secteur. Et le représentant de la direction des Ressources en eau a déclaré à son tour que l'étude se poursuit pour éradiquer les 14 points noirs recensés à travers la wilaya lesquels qui sont souvent la cause directe de concentration des eaux en surface qui provoquent les inondations.