À défaut de ramener un bon résultat de son long déplacement à Bel-Abbès, la JS Kabylie a finalement ramassé une grosse raclée sur le score sans appel de 4-1, et cela fait bien longtemps que les Canaris n'ont pas pris une correction aussi sévère. Et lorsqu'on rappellera qu'un tel camouflet s'est déroulé sous l'œil attentif du Français Jean-Yves Chay, qui a accepté volontiers de reprendre du service dans un club où il n'a laissé que des amis et des bons souvenirs, il est clair que le nouvel entraîneur de la JSK aura mesuré l'ampleur du chantier qui l'attend désormais en terre kabyle. Certes, le score du match USMBA-JSK ne reflète certainement pas la véritable physionomie de la partie lorsqu'on rappellera que les camarades de Malik Raiah auront montré quelques bonnes facettes de jeu, notamment en première période où ils ont répondu du tac au tac aux assauts répétés de cette belle machine belabbésienne, mais il faut bien convenir que la formation kabyle continue de prêcher par une grosse naïveté en défense. S'il faut noter que les Canaris ont réussi une bonne entame de match, ce premier tir de Yettou dévié en corner, puis cette reprise de la tête d'Abdat déviée in extremis par le gardien Toual, ou encore ce crochet suivi d'un tir croisé de Boukhanchouche, là aussi repoussé difficilement par le même Toual, il faut bien admettre que les Canaris auraient dû prétendre à un tout autre scénario si la défense kabyle, toujours aussi fragile dans les moments difficiles, n'avait pas pris l'eau sur ces deux buts assassins signés du même Belhocini en l'espace de 4' à peine (22' et 26'). À la décharge de la formation kabyle, il faut quand même lui concéder le fait que son bastion défensif fut fortement perturbé par le forfait pour blessure du pivot axial Sadou, la mise à l'écart de Radouani pour raison disciplinaire et l'exclusion de Ferhani à l'heure de jeu pour un stupide cumul de cartons, ce qui faisait un peu trop pour une équipe qui avait déjà bien du mal à contenir les coups de boutoir répétés de l'attaque belabbésienne. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, voilà que le percutant Benaldjia était trop esseulé en attaquant du fait, que là aussi, l'entraîneur Mounaïm Kherroubi, qui ne badine pas avec la discipline, avait carrément mis sur le banc les deux attaquants Djabout et Ekedi, pour avoir raté le dernier entraînement de la semaine, il était évident que la mission des Kabyles était presque impossible au stade du 24-Février de Bel-Abbès. «Au vu de la physionomie du match, c'est quand même un score trop sévère pour la JSK qui a aligné de bons jeunes, lesquels ont affiché de bonnes dispositions et n'ont pas été aussi mauvais que ça», dira Jean-Yves Chay qui a suivi la rencontre à partir de la tribune officielle aux côtés du président Hamid Sadmi. «Et si la bonne pâte existe au sein de la JSK, il y a quand même des carences à corriger progressivement, tout cela pour avouer qu'un gros chantier nous attend dans les jours à venir pour remettre de l'ordre dans la maison», conclut Chay qui compte retrousser les manches dès demain, au stade du 1er-Novembre, pour préparer tel qu'il se doit le match tant attendu de ce mardi à domicile face à l'USM El-Harrach où l'opération rachat s'impose inexorablement. Mohamed HAOUCHINE