Le collège de Béjaïa de la Société algérienne de médecine générale (Samg) a organisé, hier au campus d'Aboudaou, la Journée nationale sur les maladies émergentes en Algérie. Une pléiade de professeurs et de médecins spécialistes a animé, dans le cadre de cette formation médicale continue, une série de conférences, réparties en trois séances, sur des thématiques, liées à l'hypertension artérielle, au diabète, à la maladie du rein, à la pneumologie, l'otorhinolaryngologie (ORL), l'endocrinologie, la gynécologie, l'urologie et la gériatrie. L'assistance, composée essentiellement de médecins généralistes et de spécialistes, mais aussi de professeurs venus de plusieurs wilayas du pays se sont ensuite essaimés au niveau des sept ateliers organisés autour du défibrillateur, du dépistage des cancers colorectaux, de l'échographie de la glande thyroïde, des infections urinaires et grossesses, de l'insulinothérapie chez le diabétique de type 2 et de l'EFR. Durant la première séance de travail, l'assistance a suivi avec intérêt les communications ayant porté sur l'hypertension artérielle (HTA) et diabète, HTA et rein et enfin diabète et rein. Le professeur Bouali du CHU de Béjaïa, premier à intervenir, a axé son intervention sur les particularités de l'hypertension artérielle chez le diabétique. Il a expliqué en gros que pour les diabétiques de type 1 ou de type 2, "le risque de développer de l'hypertension artérielle est plus élevé que chez d'autres personnes". La proportion est estimée entre de 60 et 80%. Le contrôle de la pression artérielle chez le patient diabétique est donc particulièrement important "et la prise en charge du diabète doit viser à limiter les risques et conséquences de l'hypertension". Le docteur Louni, expert en greffe (hôpital de Thénia), a, de son côté, rappelé que sur les 7 millions de diabétiques, 30% ont des problèmes d'insuffisance rénale quoique l'on a aujourd'hui quelque 22 000 cas en Algérie. Il a expliqué, en outre, que la plupart des néphropathies se caractérisent par "une évolution progressive qui peut aboutir à l'insuffisance rénale terminale". En dehors du traitement spécifique lorsqu'il est encore temps, il est possible "de retarder l'échéance de l'insuffisance rénale terminale grâce à un traitement néphroprotecteur". Le professeur Hammouche du CHU de Bab El-Oued a développé une communication sur les complications rénales du diabète. Il a expliqué que la néphropathie évolue en plusieurs stades. Au début, de l'albumine apparaît dans les urines. Ensuite, sans prise en charge, elle peut évoluer vers une "néphropathie clinique". Enfin, le dernier stade est l'insuffisance rénale, qui nécessite les dialyses. Mais en dépistant la néphropathie le plus précocement possible, grâce à des dosages répétés de d'albumine dans les urines, "une prise en charge permet d'empêcher, voire de faire régresser, l'évolution de la maladie". Les autres communications ont porté sur les la pneumo-ORL (tabagisme et cancer bronchique, rhinite allergique et cancer du cavum), l'endocrinologie, la gynécologie, l'urologie (cancer du sein, hyperprolactinémie et pathologie de la prostate) et la gériatrie (HTA et diabète chez le sujet âgé, AIT et la prévention primaire des AVC, les démences séniles et mieux prescrire chez le sujet âgé). M. Ouyougoute