Résumé : Dépassée par les évènements, Yamina ne vivait plus. Elle travaillait tel un automate, et rentrait assez tôt chez elle pour s'occuper de son mari. Un soir, Yacine lui rend visite, et s'excuse de son comportement de la fois précédente... Un peu déphasée, la jeune femme ne savait pas quelle attitude adopter... Elle regarde l'homme devant elle, et remarque son air sincère et le regret qui se lisait dans ses yeux... -Pardonnez-moi, Yamina... Il avait prononcé son prénom d'une voix si douce, qu'elle sursaute... -Heu... Je... si cela peut vous rassurer, j'ai déjà oublié cet incident... Comme il allait riposter, elle s'empresse de rajouter : -J'étais sur le point de rentrer chez-moi. Heu...Mais si vous avez besoin de quelque chose, mes vendeuses vous prendront en charge... Il sourit : -Ce n'est pas de vos vendeuses dont j'ai besoin, mais de vous... -Heu... Vous voulez un autre cadeau pour votre maman ? -Non... C'est plutôt ma maman qui aimerait vous remercier pour votre cadeau... -Votre maman ? Où est-elle donc ? -Dans la voiture... Elle était absente ces derniers mois... Je l'avais inscrite dans un centre de rééducation fonctionnelle durant la saison estivale... Cela lui fait toujours du bien de changer un peu d'air de temps à autre... Mais depuis son retour, il y a une semaine, elle n'a cessé de me harceler pour vous rencontrer. Elle voulait faire la connaissance de cette femme au grand cœur, qui lui a offert des mocassins... Yamina lève une main : -Je n'ai rien offert... Vous vouliez ces chaussures, et je vous ai guidé... C'est donc vous qu'elle devrait remercier... Il secoue sa tête : -Non... La vérité est tout autre... Vous êtes une femme très sensible et très affectueuse Yamina... Lorsque je vous ai dévoilé que ma mère était condamnée à passer le reste de sa vie sur une chaise roulante, vous n'avez pas hésité une seconde pour me tendre cette paire de mocassins... -Certes, mais je voulais qu'elle sache que c'était vous-même qui vouliez la lui offrir... -Cessez-donc de raconter des sottises, et s'il vous plaît, accordez-moi la faveur de m'accompagner jusqu'à mon véhicule... Ma mère est impatiente de vous connaître... (À suivre) Y. H.