Alors que les besoins de la région sont imprtants, les programmes de construction de logements lancés restent insuffisants et tardent à se concrétiser. Selon des chiffres officiels, 2 400 demandes de logements sont enregistrées auprès des services des autorités locales et qui datent, pour la plupart, de plusieurs années. “Il n'y a rien à distribuer pour le moment”, dit-on. Beaucoup de programmes de réalisations tardent à être lancés et à être concrétisés. Ainsi, un projet de 134 logements est prévu à Boghni, 58 autres dans la commune d'Assi Youcef et 44 à Mechtras. La commune de Bounouh, classée zone rurale, n'est pas concernée par les nouveaux programmes. Il faut rappeler que 18 logements, ayant connu un début de réalisation dans les années 90, sont encore à l'arrêt aujourd'hui. Dans la ville de Boghni, la priorité, nous dit-on, sera accordée à l'habitat précaire, puisque cette mesure aura pour conséquence de libérer les assiettes foncières qui permettront de lancer de nouveaux programmes. 72 logements seront alors érigés à la “Cité brûlée”, dont les présents locataires auront au préalable été relogés. Dans le même ordre d'idées, il y a le projet des 60 logements sociaux participatifs prévus à l'ex-“Base de vie”. Ce site avait fait, rappelons-le, objet d'un litige. Maintenant que le différend a été réglé, il abritera le projet en question. D'autres formes d'acquisition sont également retenues. Il est question d'un projet de 70 logements Aadl et de 70 autres Fnpos (Fonds national de péréquation des œuvres sociales) qui seront implantés à Ichiwach, en face des 26 logements LSP, lesquels sont d'ailleurs en voie d'être réceptionnés. Il faut également noter que 38 logements Eplf sont en construction à proximité des logements squattés, sur la route de Draâ El-Mizan. Les 71 logements squattés, dont l'affaire est soumise à la justice, ne connaîtront pas un dénouement pour le moment. Les indus occupants ont été condamnés, en première instance, par le tribunal de Draâ El-Mizan à six mois de prison avec sursis et à 5 800 DA d'amende. Ceux-ci ont, bien sûr, fait appel auprès de la cour de Tizi-Ouzou. Ce n'est qu'une fois que le verdict sera rendu que ces 71 citoyens seront, soit régularisés ou expulsés. C'est du moins ce que nous déclare le chef de daïra : “Tant que l'action en justice est en cours, tant que les recours ne sont pas épuisés, on ne peut pas recourir à la force publique.” Le problème du logement est inextricable. La demande est trop forte et l'offre insuffisante. Beaucoup de demandes ne seront pas satisfaites. Les demandeurs de logement attendent beaucoup de choses du programme présidentiel quinquennal d'un million de logements, 2004/2009. K. B.