De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche En dépit des instructions fermes qui ont été données par le wali de Bouira, au début de l'année 2009, aux entreprises chargées de la réalisation des différents projets de logements programmés selon les formules du participatif et du locatif, la wilaya de Bouira enregistre un retard considérable à rattraper les autres régions du pays qui ont achevé les différents programmes de logements inscrits durant ces dernières années. Eu égard à l'importance de ce secteur et à la croissance de la demande sociale qui se fait au fur et à mesure que les anciennes habitations subissent des dégradations et que la population augmente, les autorités de la wilaya ne cessent de parcourir les quatre coins de la région afin d'adresser des rappels à l'ordre aux responsables locaux, entreprises et bureaux chargés de l'étude et du suivi des différents chantiers. Le reste à réaliser est important et le mécontentement des bénéficiaires n'est pas rassurant pour les pouvoirs publics. Dans le but de redynamiser le secteur de l'habitat et d'achever le grand nombre de logements sociaux estimé à 4 000 unités dont les projets ont été inscrits durant l'année 2006 au niveau des daïras de Haizer, Lakhdaria, M'chedallah, Aïn Bessem et Sour El Ghozlane, et qui accusent un énorme retard dans leur réalisation, le premier responsable de la wilaya multiplie ses sorties sur le terrain en vue de s'enquérir de l'état de leur avancement. Par ailleurs, du côté de l'Office de gestion et de promotion immobilières (OPGI) de Bouira, il est indiqué qu'après un ralentissement qui aura duré plusieurs années, une nouvelle dynamique de construction est enclenchée pour la réalisation des projets inscrits dans le cadre du programme quinquennal. Notamment les projets de réalisation de 100 logements à Aïn Bessem, de 164 logements dans la commune de Bouira, de 100 logements à Sour El Ghozlane, les projets 32/50 et 18/50 logements de la commune de Aïn Turk, de 40 logements à Souk El Khemis, de 90 logements à Aïn El Aloui, des 501/1700 logements de la commune d'El Adjiba et de 80 logements à Raouraoua. Pour le logement participatif, le constat n'est pas aussi reluisant, car, en dehors de quelques projets entamés au début du lancement de cette formule dans les différentes localités de la wilaya, plusieurs projets tardent à être terminés et d'autres ne sont pas encore lancés, tels que le projet des 130 logements LSP destinés au travailleurs de l'éducation, dont le promoteur, l'AADL, semble ne pas être en mesure d'entamer les travaux malgré la grande patience affichée par les bénéficiaires qui ont déjà procédé au paiement de la première tranche de leur contribution. Ce promoteur public essuie, ces derniers mois, les critiques des bénéficiaires du projet des 168 logements (location-vente) réalisés au niveau du quartier des 1 100 Logements au chef-lieu de la wilaya de Bouira. La livraison devait avoir lieu en 2008, mais les promesses répétitives qui ont été faites aux acquéreurs par les responsables de l'Agence de l'amélioration pour le développement du logement n'ont pas été tenues. Criant à l'injustice, au mépris et à la hogra, les bénéficiaires ont sollicité l'intervention du wali à travers une requête dans laquelle ils menacent de recourir à une action de rue et à l'occupation du site jusqu'à satisfaction de leurs doléances. Dans la même situation se trouvent les bénéficiaires du projet des 60 logements LSP confié à une entreprise privée en 2005. Cette dernière s'est engagée pour un délai de réalisation de 15 mois, alors qu'aujourd'hui les travaux ne sont toujours pas terminés, et les acquéreurs qui ont presque payé la totalité de leur contribution n'ont pu encore obtenir les contrats de vente sur plan qui sont prévus par la loi, lit-on dans une lettre adressée par ces derniers au wali de Bouira. Selon nos informations, plusieurs contentieux de ce type opposent les promoteurs et les bénéficiaires du LSP à travers la wilaya, et, actuellement, ces promoteurs qualifiés par le passé de partenaires compétitifs et crédibles, tergiversent à accélérer la cadence des travaux ou à remettre les contrats à leurs propriétaires, usant et abusant de la patience de ces derniers, dont la majorité ont dû consacrer toutes leurs économies à ces projets.