Ils sont accusés de détournement de centaines de millions de dinars, de faux et usage de faux et de divers dépassements. Longue et particulière journée, ce mercredi à la cour de Tébessa. La présentation de 52 employés, dont l'ex-directeur général (A. B.) de la Cnas, aura duré plus de 20 heures sans interruption. Une foule nombreuse a été tenue en haleine. Plusieurs personnes ont été contraintes de passer la nuit à la belle étoile, sans connaître le sort de leurs proches. Bref, pour revenir à l'affaire en elle-même, qui n'est autre que la fameuse affaire de la Cosorec de Tébessa, qui a fait couler beaucoup d'encre depuis septembre dernier, au lendemain de l'enquête enclenchée par une commission nationale dépêchée à partir d'Alger, composée essentiellement d'inspecteurs nationaux de la DG de la Cnas. Ladite commission s'est arrêtée sur des dépassements énormes, entre autres le faux et usage de faux, et de détournements de biens publics, dont le trou découvert avait été estimé à de centaines de millions de dinars, rien que dans les agences d'El-Ouenza, El-Ogla, Boukhadra et celle du chef-lieu. Une fois la commission avait achevé son travail au niveau des agences précitées, elle avait transféré le dossier à la justice. Cette dernière, qui avait convoqué pour la journée de mercredi dernier 52 accusés dont la majorité sont des employés de la Cnas, agence de Tébessa, des correspondants de certaines sociétés nationales, à l'image de l'Algérienne des eaux et Naftal. Aux environs de 5h du matin de la journée de jeudi dernier, le verdict est tombé au grand dam des proches de l'ex-directeur général (A. B.) de la Cnas et cinq autres employés, emprisonnés avant leur présentation devant la chambre d'accusation, prochainement. Les autres ont bénéficié de la liberté provisoire. Une affaire qui n'a pas encore dévoilé tous ses secrets et qui promet d'autres surprises dans les jours à venir. Tentative d'incendie : 28 personnes arrêtées Pas moins de 28 personnes ont été arrêtées, mardi dernier, par les éléments de la BMPJ, suite à la révolte des jeunes des quartiers Oued-Nagues et Route de Annaba, contre un bar-dancing situé à proximité de l'hôtel El-Kahina. La découverte d'un cadavre d'un jeune assassiné à l'arme blanche, suite à une bagarre qui l'a opposé à un videur du bar-dancing, est à l'origine de la révolte. Surexcités, ils voulaient à tout prix incendier le bar, après avoir barré la route qui relie la route de Constantine à celle de Annaba, en brûlant des pneumatiques. Il a fallu l'intervention des éléments de la Bmpj, qui ont eu toutes les peines du monde à maîtriser la situation pour éviter le pire. À l'issue de cette confusion, 28 jeunes, dont au moins une dizaines de mineurs, ont été embarqués, avant leur présentation au parquet au début de cette semaine. Selon des témoignages, des résidants des quartiers limitrophes du bar-dancing, les scènes d'agression à l'arme blanche et les bagarres sont devenues presque quotidiennes, chaque soir, et ceci gêne énormément la population et les familles. M. B.