Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Convoqué par le juge d'instruction près le tribunal de Tébessa, la semaine écoulée dans le cadre de l'affaire dite de détournement de 600 millions de DA à ArcelorMittal Tébessa, l'ex-directeur général M. Benabderrahmane Omar, ainsi que son directeur d'exploitation M. A. Leulmi ne s'étaient pas présentés, alors que leurs coaccusés, en l'occurrence les directeurs des sites miniers de l'Ouenza et de Boukhadra et quatre entrepreneurs sous-traitants ont été, eux, placés sous contrôle judiciaire. Au vu des chefs d'accusation du lourd dossier et des conclusions de l'enquête menée par les éléments de la brigade économique de Tébessa, le magistrat a lancé deux mandats d'arrêt contre les deux hauts responsables qui sont aujourd'hui activement recherchés par les forces de police. Cette décision du juge d'instruction est motivée, selon nos informations, par le fait que ladite enquête a duré près de seize mois au cours de laquelle des centaines de documents administratifs et comptables ont été épluchés par les limiers de la brigade économique et par des commissaires au compte qui ont eu à vérifier toutes les pièces mises à leur disposition. Les conclusions émises par les enquêteurs font état de l'implication directe des deux ex-directeurs dans le détournement des 60 milliards de centimes et de lourdes charges ont été retenues contre eux. Faux et usage de faux en écritures, détournement de fonds publics et privés et abus de biens sociaux sont les principaux griefs auxquels doivent répondre devant la justice les deux accusés toujours en fuite. Cette affaire, qui a défrayé la chronique à Tébessa, a éclaté il y a plus d'une année suite à une lettre anonyme adressée à la justice qui a ordonné une enquête, suite à laquelle des dizaines de personnes ont été convoquées. Selon nos informations, six autres individus ayant bénéficié de contrats de complaisance dans les domaines de la maintenance et de la fourniture de pièces détachées sont impliqués dans cette affaire et sont accusés de malversations et de fausses facturations, ce qui pourrait encore prolonger cette enquête et toucher d'autres individus directement ou indirectement impliqués.