Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani 600 millions de dinars, tel est le montant du préjudice causé à ArcelorMittal Tébessa dans lequel sont impliqués l'ex-directeur général de la société et les 2 ex-directeurs des sites miniers de l'Ouenza et de Boukhdra. La justice qui s'est saisie de cette affaire de détournement suite à une lettre anonyme et après une enquête qui aura duré près d'une année et demie a convoqué ces ex-responsables pour le mardi 6 juillet courant. Les investigations menées par les éléments de la brigade économique ont pu établir qu'il y a eu détournement, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et passation de marchés sans respect de la réglementation en vigueur. Selon nos sources, au moins 6 autres individus sont convoqués le même jour en qualité de témoins dans cette affaire qui a mis sous les feux de la rampe les sites miniers de Boukhadra et de l'Ouenza jusque-là loin des scandales qui ont secoué le complexe sidérurgique d'El Hadjar. Ces personnes sont, elles aussi, impliquées directement ou indirectement dans cette affaire puisqu'elles ont pu décrocher des contrats de complaisance pour l'exécution de travaux d'entretien et de maintenance ou encore pour la fourniture de pièces détachées. Des contrats juteux qui auraient profité à ces entreprises de sous-traitance, lesquelles auraient au passage délivré de fausses factures, histoire d'«arroser» certains. Pour rappel, l'ex-directeur général d'ArcelorMittal Tébessa a été licencié en mai 2009 quelques mois après la lette anonyme de dénonciation qui avait beaucoup intéressé le parquet général de Tébessa et avait déclenché l'enquête. Ce directeur général avait accusé 6 de ses proches collaborateurs de mauvaise gestion et avait déposé dans ce sens mais la justice avait blanchi ces derniers. Selon des travailleurs des 2 sites miniers, des fortunes colossales se sont bâties en quelques années par les différents responsables au niveau de ces structures dépendant d'ArcelorMittal, un enrichissement jugé illicite et indécent alors que les mineurs attendent toujours des augmentations qui n'arrivent pas.