En visite sur le chantier du complexe sidérurgique de Bellara à El-Milia, le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a assisté, jeudi, aux premiers essais de la production d'acier. Pour un premier temps, le mégacomplexe produira uniquement le rond à béton de calibre 32 millimètres à l'aide du premier laminoir pour ses besoins de construction. La production devra augmenter avec la mise en service des deux autres laminoirs, dont un est en phase terminale, a-t-on expliqué sur les lieux. Le ministre, qui s'est montré satisfait, a qualifié le partenariat algéro-qatari Algerian Qatar Solb (AQS) d'exemplaire, faisant savoir que le projet sera achevé d'ici à 18 mois au plus tard, tandis que les besoins du marché national seront satisfaits totalement d'ici à 2 ans. Ce projet d'intérêt national se développera progressivement à travers trois phases, a expliqué M. Yousfi. "Nous assistons à la première étape qui est la fabrication de rond à béton. La seconde étape consiste à avoir la matière pour fabriquer le rond à béton, ainsi que les aciéries qui seront prêtes d'ici à quelques mois. Et la dernière étape, c'est la réduction directe", explique-t-il. Ce vieux rêve, qui commence réellement à prendre forme après 40 ans de tergiversation entre zone franche et autre vocation, aura un impact positif à l'échelle nationale, tant sur le plan économique que social, notamment en cette période de crise financière. Le but, selon le ministre, est la satisfaction des besoins nationaux en différents produits sidérurgiques, particulièrement le rond à béton, avant de passer à l'exportation à l'horizon 2019. "J'ai demandé aux responsables d'envisager l'exportation en faisant des études de marché à l'international pour commercialiser notre produit qui est compétitif en matière de qualité", dira le ministre de l'Industrie et des Mines. Une fois les travaux menés par le groupe industriel italien Danielli achevés, ce complexe, d'un coût de 2 milliards de dollars, produira dans sa première phase 750 000 tonnes d'acier par an, avant de passer à 2 millions de tonnes, puis à 4 millions de tonnes et plus en 2019. Ce qui permettra de réduire les importations. Par ailleurs, lors de son déplacement dans la wilaya de Jijel, le ministre s'est rendu à la zone industrielle d'Ouled Salah, à Taher, où il a inauguré l'usine Biorem de fabrication de médicaments. Cet investissement privé de 1 milliard de dinars produira trois types de médicaments avec une capacité de 4 millions d'unités par an. Rayan MOUSSAOUI