Un journaliste a été tué par balles, hier, samedi, dans le nord de l'Inde par trois hommes à moto, a annoncé la police. Il s'agit du troisième journaliste tué depuis début septembre en Inde, un des pays d'Asie les plus dangereux pour la presse. "Rajesh Mishra, reporter âgé de 40 ans qui travaillait pour le quotidien en hindi Dainik Jagran, un des principaux journaux du pays, a été touché à la tête dans l'Etat d'Uttar Pradesh par les tirs de trois hommes circulant à motocyclette", a confirmé un responsable de la police, Anand Kumar. "Trois bandits ont tiré des coups de feu. Deux des trois ont été identifiés", a souligné M. Kumar à la presse. "Nous avons bon espoir de les voir tous trois arrêtés avant ce soir", a-t-il ajouté, précisant que la police n'était pas encore certaine de leurs motivations. Rajesh Mishra appartenait au Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS, Corps national des volontaires), un groupe "radical" souvent accusé d'attiser des tensions intercommunautaires, et considéré comme le "mentor idéologique" du parti de l'actuel Premier ministre indien Narendra Modi, le Bharatiya Janata Party (BJP), selon des médias. Quarante et un journalistes ont été tués en Inde depuis 1992, selon les derniers chiffres du Comité pour la protection des journalistes (CPJ). APS