Trois semaines après l'agression d'intouchables, au Gujarat, dans l'ouest de l'Inde, près de 10.000 manifestants se sont rassemblés dans sa capitale, Ahmedabad, dimanche 31 juillet, pour protester contre les mauvais traitements dont ils sont victimes, avant d'entamer une marche vers Una. Trois semaines après l'agression d'intouchables, au Gujarat, dans l'ouest de l'Inde, près de 10.000 manifestants se sont rassemblés dans sa capitale, Ahmedabad, dimanche 31 juillet, pour protester contre les mauvais traitements dont ils sont victimes, avant d'entamer une marche vers Una. C'est dans cette petite ville du Gujarat que quatre dalits ont été à demi dénudés et attachés à une voiture, le 11 juillet, avant d'être battus en pleine rue par des membres d'une brigade de protection des vaches. Ils leur reprochaient d'avoir tué le bovin qu'ils étaient en train d'équarrir, alors que l'abattage de boeuf, animal considéré comme sacré, est interdit dans cet Etat. Les policiers présents sur place n'avaient pas immédiatement réagi. L'affaire aurait sans doute fait moins de bruit si les assaillants n'avaient pas posté une vidéo d'eux-mêmes en train de frapper les dalits. Au Gujarat, tous les membres de la communauté, à qui revient traditionnellement ce travail, refusent désormais de ramasser les carcasses de bétail qui pourrissent dans les rues et réclament l'autorisation de s'armer pour se défendre contre les brigades de protection des vaches. Depuis l'arrivée au pouvoir, en 2014, du Bharatiya Janata Party (BJP) – le parti du Premier ministre indien, Narendra Modi, lui-même originaire du Gujarat –, ces escadrons de nationalistes hindous ont gagné en visibilité. C'est dans cette petite ville du Gujarat que quatre dalits ont été à demi dénudés et attachés à une voiture, le 11 juillet, avant d'être battus en pleine rue par des membres d'une brigade de protection des vaches. Ils leur reprochaient d'avoir tué le bovin qu'ils étaient en train d'équarrir, alors que l'abattage de boeuf, animal considéré comme sacré, est interdit dans cet Etat. Les policiers présents sur place n'avaient pas immédiatement réagi. L'affaire aurait sans doute fait moins de bruit si les assaillants n'avaient pas posté une vidéo d'eux-mêmes en train de frapper les dalits. Au Gujarat, tous les membres de la communauté, à qui revient traditionnellement ce travail, refusent désormais de ramasser les carcasses de bétail qui pourrissent dans les rues et réclament l'autorisation de s'armer pour se défendre contre les brigades de protection des vaches. Depuis l'arrivée au pouvoir, en 2014, du Bharatiya Janata Party (BJP) – le parti du Premier ministre indien, Narendra Modi, lui-même originaire du Gujarat –, ces escadrons de nationalistes hindous ont gagné en visibilité.