Manque de compétition, coaching défaillant, préparation ratée... USMA : les raisons d'un échec cuisant Les années se suivent et se ressemblent pour l'USM Alger, encore une fois sortie d'une demi-finale de la plus prestigieuse des compétitions. Les Rouge et Noir ratent du coup leur principal objectif, à savoir remporter le trophée africain qui manque tant à leur palmarès. Les Algérois sont passés à côté d'une deuxième finale après celle animée il y a quelques années et perdue devant le Tout Puissant Mazembé. Le Wydad de Casablanca, loin d'être un foudre de guerre, a profité des erreurs de son adversaire pour décrocher son billet qualificatif. Et pourtant, l'USM Alger n'était pas impressionné par son hôte et surtout par son public en or et en présence aussi d'Hervé Renard et Badou Zaki. Mais au final, les Marocains ont eu le dernier mot (3-1). Les raisons de cette cuisante élimination sont multiples, dans la mesure où les Usmsites n'ont pas retenu les erreurs du passé. À commencer par le coaching du technicien Paul Put, loin de convaincre par son jeu direct vers l'attaquant Darfalou. Ce dernier avait du mal à s'offrir des occasions, d'autant qu'il n'avait pas d'appui en attaque pour pouvoir servir et se replacer en attaque. Ce n'est pas tout, car Paul Put n'a pas réglé le problème défensif de l'équipe, devenue source de tous les maux. Pourtant, des signes révélateurs ont montré des inquiétudes avant même ce rendez-vous. C'était lors d'une rencontre de championnat devant l'USM Bel-Abbès. Ce jour-là, les gars de Soustara ont offert des cadeaux à leur adversaire qui a réussi à remporter sa rencontre de championnat sur un score de 2-0. Bien que conscient de cette donne, l'ex-sélectionneur du Burkina Faso est resté impuissant. Pis encore, il a continué à faire confiance à la même composante défensive au lieu de tester d'autres éléments pouvant solutionner la question. Même en attaque, l'entraîneur des Rouge et Noir continue à rencontrer des problèmes d'inefficacité devant les buts malgré sa présence sur le banc de l'USMA depuis une année déjà. Et le représentant algérien avait une occasion en or de revenir dans ce match même mené (2-0). En deuxième période, Abdellaoui se rattrapait en réduisant le score après un cafouillage. À la recherche du but égalisateur, les Usmistes ont poussé d'autant que leur adversaire du jour a évolué avec 10 joueurs pendant trente minutes. Mais leurs efforts n'a pas été récompensés devant la volonté du Wydad lequel va sceller définitivement le sort de la partie par un but signé Bencharki. Si l'entraîneur a une grande part de responsabilité dans cet échec, la direction du club, à sa tête Rebbouh Haddad, a failli dans cette nouvelle quête africaine. En effet, les responsables usmistes auraient pu éviter à l'équipe le manque de compétition causé par le report de quatre matches de championnat. Cela aurait pu permettre au club algérien d'affronter le Wydad dans de meilleures conditions et avec un rythme soutenu. Ce n'est pas tout, car l'USMA a mal préparé son séjour en terre marocaine avec le choix d'un hôtel (Farah ex-Golden Tulipe ayant été victime d'un attentat en 2003) en pleine centre de la capitale, alors que la logique aurait voulu que le club se prépare dans un coin tranquille loin des regards et du bruit. Ce sont ces raisons-là et qui ne sont que de simples détails ayant privé l'USMA de réaliser son rêve, à savoir gagner la Ligue des champions d'Afrique. De notre envoyé spécial à Casablanca : Nazim T. Lire le dossier