L'évolution des prix à la consommation en rythme annuel a été de 5,9% jusqu'à septembre 2017, selon l'Office national des statistiques (ONS), cité par l'APS. "L'évolution des prix à la consommation en rythme annuel en septembre 2017 est le taux d'inflation moyen annuel calculé en tenant compte des douze mois allant d'octobre 2016 à septembre 2017 par rapport à la période allant d'octobre 2015 à septembre 2016", explique-t-on. Quant à la variation mensuelle des prix à la consommation en septembre, qui est l'indice des prix du mois de septembre par rapport à août 2017, elle a augmenté de 1,1%. En termes de variation mensuelle et par catégorie de produits, les prix des biens alimentaires ont affiché une hausse de 2% induite essentiellement par l'augmentation des prix des produits agricoles frais. En effet, les prix des produits agricoles frais ont connu une hausse de 4%, tirés essentiellement par la hausse des prix des fruits (+35,1%) et des légumes (+11%) dont la pomme de terre (+3,6%). Par contre, des baisses ont été enregistrées pour la viande de poulet (-9,6%) et les œufs (-5,5%). Concernant les prix des produits alimentaires industriels (agroalimentaires), ils ont connu une relative stagnation. Par ailleurs, les prix des produits manufacturés ont augmenté de 0,5% et ceux des services de 0,1%. Par groupe de biens et services, les prix de l'habillement et des chaussures ont augmenté de 1,3% et ceux de la santé hygiène corporelle de 1,4%. En revanche, le groupe logements-charges a marqué une baisse de 0,3%, tandis que le reste des autres catégories de produits s'est caractérisé soit par des variations modérées, soit par des stagnations, précise l'ONS. Pour rappel le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, avait rassuré, le 6 octobre dernier, que le taux d'inflation connaîtra, selon les prévisions, une tendance baissière jusqu'à 2020, assurant que le gouvernement suit avec intérêt ce phénomène et tend à maîtriser tous les facteurs responsables. Répondant aux préoccupations des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat, le ministre a indiqué que les prévisions annoncent un taux d'inflation de l'ordre de 5,5% en 2018, soit le même taux attendu à la fin 2017, 4% en 2019 et 3,5% en 2020. L'impact du financement non conventionnel sur l'inflation est "un souci permanent pour l'Etat qui tend à écarter tous les facteurs pouvant entraîner cette situation, et c'est pour cette raison que l'on prévoit une baisse du taux d'inflation dans les années à venir", avait souligné le ministre, ajoutant que le recours au financement non conventionnel "se fera après épuisement de toutes les ressources financières disponibles". M. Raouya a affirmé, en outre, qu'"une commission sera installée au niveau du ministère des Finances qui se chargera du contrôle et du suivi du mécanisme du financement non conventionnel, et évaluera les effets de son application sur le Trésor". La Banque d'Algérie assurera également le suivi de l'impact de ce mécanisme sur la masse monétaire, le niveau d'inflation, la liquidité bancaire et le prix de change, pour "une utilisation optimale de ce financement exceptionnel", a encore précisé le ministre des Finances. Pour la Banque d'Algérie, le défi majeur est de concilier une politique monétaire qui soutient la croissance et sa principale mission de stabilité des prix. Mais pour certains experts, le discours du gouvernement vise à rassurer les Algériens, soulignant que les risques inflationnistes du financement monétaire du déficit du budget sont réels. M. R.