La production pétrolière des pays n'appartenant pas à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et notamment des Etats-Unis, va fortement progresser ces prochaines années, prévoit l'Opep dans un rapport publié hier. L'offre mondiale d'hydrocarbures liquides (pétrole, gaz naturel liquéfié...) devrait grimper de 96,5 millions de barils par jour (mbj) cette année à 101,1 mbj en 2020, puis atteindre 111,3 mbj en 2040, prévoit l'Opep dans son rapport prospectif annuel. L'offre des pays n'appartenant pas à l'Opep a été revue à la hausse ces prochaines années. Les trois quarts de cette augmentation proviennent des Etats-Unis seuls, où le secteur du pétrole de schiste va continuer de croître après sa chute de 2016. Le Brésil et le Canada sont les autres pays qui devraient fortement contribuer à la progression de l'offre. La prévision à plus long terme n'a, toutefois, pas été significativement modifiée. L'offre totale des pays hors-Opep devrait, en effet, décliner sur la période 2020-2040, la production de pétroles non conventionnels aux Etats-Unis devant atteindre un pic dans la deuxième partie des années 2020. "La demande pour le brut en provenance de l'Opep reste relativement stable, juste au-dessus de 33 mbj jusqu'à 2025, date à laquelle le pétrole de schiste américain devrait atteindre un pic", estime le rapport. L'offre de brut provenant de l'Opep doit ensuite progresser pour atteindre 41,4 mbj en 2040. La part de l'Opep dans la production de liquides devrait ainsi au final augmenter de 40% en 2016 à 46% en 2040. L'Opep s'est engagée avec d'autres producteurs — dont la Russie — à restreindre sa production pour limiter l'offre d'or noir et soutenir les prix. L'accord court actuellement jusqu'à mars 2018, mais une réunion sur l'avenir de l'accord, qui devrait probablement être reconduit, aura lieu fin novembre à Vienne.