Parer au plus urgent et résoudre l'équation budgétaire, démarrer immédiatement les réformes de fond et préparer l'avenir dès aujourd'hui en engageant des réformes de longue haleine, ce sont les trois piliers du plan que propose le think tank Nabni. "Notre Algérie est bâtie sur de nouvelles idées, auxquelles s'ajoute un chantier sur l'organisation de la gouvernance institutionnelle des réformes." Le plan appelle à démarrer les réformes de fond dès 2018, en visant les problèmes structurels de notre économie. Nabni suggère "dix chantiers pour parer à l'urgence, entamer le virage et préparer l'avenir". Le plan d'urgence que Nabni propose vise à négocier un vrai virage dans les politiques publiques, tout en faisant preuve de pragmatisme. Il met en avant des actions faisables sur un horizon de 18 à 36 mois, "tenant compte des capacités actuelles de notre administration et des problèmes de gouvernance économique qui risquent de demeurer importants dans le court et moyen termes". Compte tenu du nombre, de l'importance et de la complexité des réformes à mettre en place par notre administration, il est impératif, souligne Nabni, de prévoir des mécanismes de gestion des réformes et du changement via la mise en place d'une "Delivery Unit", placée au Premier ministère. Nabni estime qu'il est crucial que le gouvernement s'engage à mener les réformes structurelles durant les 18 prochains mois de façon crédible et transparente. Pour parer à l'urgence et résoudre l'équation budgétaire, Nabni avance l'idée d'une dépréciation du dinar. C'est le meilleur moyen de réduire les importations. "Un dinar maintenu artificiellement fort est purement et simplement une subvention aux importations", a argué le think tank. Parallèlement, Nabni propose de mettre fin aux licences "contre-productives". Leurs critères de sélection et d'attribution sont opaques et arbitraires. Nabni plaide pour la mise en place d'une taxe foncière de 0,5% à 2% de la valeur marchande du terrain et/ou l'immeuble, pour renflouer les caisses de l'Etat et libérer le foncier. Le think tank estime, par ailleurs, qu'il est temps de mettre fin aux niches et aux incitations fiscales. Nabni propose, aussi, de revoir la gouvernance du secteur public marchand et privatiser les entreprises publiques non stratégiques. Le think tank milite pour réduire les subventions et compenser les ménages par des transferts monétaires. Dans ce cadre Nabni propose deux options : un revenu universel versé aux individus ou des transferts ciblés aux 40% des ménages les plus pauvres (déclarant avoir un revenu mensuel total net inférieur à 60 000 DA). Concernant les réformes de fonds, trois chantiers sont avancés. Il s'agit de réformer le secteur bancaire pour mieux irriguer l'économie, transformer le climat des affaires pour les entreprises et plus de transparence pour une meilleure gouvernance économique. En matière de réformes bancaires, il s'agit de transformer les banques publiques en véritables banques au service du développement économique. Sur ce chapitre, au-delà de l'urgence d'encourager et de soutenir les investissements nationaux et étrangers et la mise en œuvre d'une stratégie export cohérente et dynamique, Nabni suggère la création d'une nouvelle école de gouvernance de rang mondial, "Algeria School of Government", pour former les réformateurs de demain. Lire l'intégralité de l'appel en cliquant ICI M. R.