Les faits se sont passés la semaine dernière au niveau de la cité du 20-Août de Boumerdès, lorsqu'une jeune fille, âgée d'environ vingt ans et bien habillée, s'est présentée au domicile de la famille H. F., sollicitant une prétendue aide financière destinée à une association de handicapés, établie à Corso. Profitant d'un moment d'inattention de la grand-mère, qui s'éclipsa à l'intérieur de l'appartement pour aller calmer un bébé en pleurs, la jeune fille s'empara de Khadija qui se trouvait dans les escaliers et lui demanda de la suivre pour lui acheter des bombons dans une épicerie située à quelques mètres de l'appartement. Hamoud, l'épicier, qui ne se doutait de rien, a remis deux tubes de soda glacés à la ravisseuse qui ne tarda pas à les offrir à l'enfant, avant de disparaître avec elle loin de la cité. La mère de l'enfant est sortie chercher sa petite fille. Trop tard, “tout s'est passé en une poignée de secondes”, raconte la grand-mère, encore sous le choc. “Je me suis précipitée directement chez l'épicier pour lui demander des nouvelles de ma petite-fille et il m'informa de la scène des deux “flash” et c'est à ce moment que j'ai compris que Khadidja a été victime d'un rapt, alors j'ai commencé à crier et pleurer.” Hamoud, l'épicier témoin de l'enlèvement, a accouru directement à la Sûreté de wilaya située en face de son magasin. Il informa un officier de police qui, à son tour, alerta toutes les équipes de la police en place dans la ville de Boumerdès, en donnant le signalement de la ravisseuse et ceux de la fillette. Les policiers qui ont flairé le rapt se sont immédiatement dirigés vers les deux gares routières, pendant que d'autres se sont mis en place pour effectuer le contrôle des véhicules. Les efforts et leur vigilance seront couronnés de succès puisque la petite Khadidja et la jeune femme responsable de l'enlèvement ont été repérées à l'intérieur d'un mini-bus qui allait, in extremis, se mettre en route pour se diriger vers la gare principale de transit située à Oued Tatareg. La jeune femme qui habite, selon nos sources, un site de chalets à Corso a été interpellée puis placée en garde à vue, alors que Khadidja encore traumatisée sera remise à ses parents. La grand-mère de Khadidja nous a signalé que son fils (le père de Khadidja) a reçu un coup de fil à partir d'un téléphone portable, juste après le rapt, d'une tierce personne pour lui exiger le versement d'une rançon, ce qui laisse supposer que d'autres personnes seraient impliquées dans ce rapt. “Pourtant, mon fils n'est pas riche pour lui demander toute cette somme”, affirme la grand-mère qui s'est félicitée du travail accompli par les éléments de la Bmpj de Boumerdès. Ces derniers ont déjoué magistralement ce kidnapping qui a tenu en haleine toute la population de la ville. La jeune femme sera présentée aujourd'hui devant le procureur prés le tribunal de Boumerdès, a-t-on indiqué. M. T.