L'Algérien Brahim Chalabi, ex-membre d'un réseau islamiste, dont la Cour européenne des droits de l'Homme réclame qu'il ne soit pas reconduit vers Alger, devait être présenté, hier dans la journée, à un juge en vue d'une prolongation de sa rétention, a indiqué son avocat. Selon Me Alain Mikowski, les autorités françaises vont demander à ce juge de pouvoir maintenir Brahim Chalabi en rétention administrative cinq jours supplémentaires. Initialement, cet homme de 41 ans, sorti vendredi d'une prison française après avoir purgé sa peine de 4 ans de détention, devait partir hier matin à Alger, ayant été condamné à une peine complémentaire d'interdiction définitive du territoire. Mais sans que les autorités administratives aient donné une quelconque explication, il n'a pas été conduit à l'aéroport et est toujours au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (est de Paris). Brahim Chalabi a déposé une requête selon les dispositions de la convention européenne des droits de l'Homme. Chose rare, la présidente de la 2e section de la CEDH, chargée du dossier, a indiqué jeudi au gouvernement français qu'“il était souhaitable, dans l'intérêt des parties et du bon déroulement de la procédure devant la cour, de ne pas reconduire le requérant vers l'Algérie jusqu'à nouvel ordre”.