Des partis politiques ont mis l'accent, hier, au 16e jour de la campagne électorale pour les locales du 23 novembre, sur l'impératif de l'édification d'une économie nationale diversifiée libérée de la dépendance des hydrocarbures, appelant les électeurs à participer en force lors du prochain scrutin pour le renforcement des institutions de l'Etat. Dans ce cadre, le président de Tajamoue Amel El-Jazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a insisté, lors de son meeting tenu à Saïda, sur la nécessité d'édifier une économie nationale hors hydrocarbures à travers la promotion des secteurs de l'agriculture, de l'industrie, du tourisme, des services et des énergies renouvelables, estimant que cette démarche était "la seule solution" à la crise financière que vit le pays. Par ailleurs, M. Ghoul a mis en exergue l'importance accordée par sa formation politique aux jeunes, affirmant que l'encadrement des diplômés des universités et des centres et instituts de formation, leur accompagnement et l'écoute de leurs préoccupations "est synonyme de lutte contre les fléaux sociaux, entre autres, la délinquance, la toxicomanie et l'immigration clandestine". "Nous voulons exploiter les bras des jeunes pour protéger le pays et le prémunir contre ceux qui veulent nuire et porter atteinte à son indépendance", a-t-il dit. La nécessité d'édifier une économie hors secteur des hydrocarbures a été également soulignée par le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, lors de son meeting à Aïn Defla, où il a appelé, notamment, à l'optimisation du secteurs de l'agriculture, à travers, spécialement, l'augmentation des moyens de stockage et des unités de transformation. Evoquant la conjoncture économique actuelle, il a rappelé que les revenus du pays ont été affectés par l'effondrement des cours du pétrole, ajoutant que le recours au financement non traditionnel était "un choix judicieux" pris par le gouvernement pour amortir les effets de la crise. "Certains décrient cette décision, mais peuvent-ils présenter une autre alternative ?", s'est-il interrogé, soutenant que le recours au financement non traditionnel a "au moins le mérite d'avoir évité au pays le recours à l'endettement extérieur". Par ailleurs, M. Benyounès a réitéré son appel en faveur de l'élargissement des prérogatives des élus locaux pour booster le développement local et assurer une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens. Il a, en outre, indiqué que l'élu local devra bénéficier de larges prérogatives après l'amendement prochain des Codes de la commune et de wilaya "qui lui permettront de jouer un grand rôle dans la dynamisation du développement local", assurant que son parti œuvrera à encourager les investisseurs et leur octroyer toutes les facilités pour relancer l'économie. Animant un meeting électoral à Mascara, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, s'est félicité, quant à lui, "de la poursuite de la prise en charge des préoccupations du citoyen par l'Etat et du financement des projets de développement, en dépit de la crise économique mondiale, et ce, grâce à la politique adoptée par le président de la République".