La campagne électorale pour le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas, prévu le 23 novembre, boucle sa deuxième semaine sur des thèmes qui mêlent les considérations de politique nationale à des questions directement en prise avec les préoccupations locales. Les observateurs ont noté que la stabilité du pays et l'élargissement des prérogatives des élus locaux se sont taillé la part du lion dans les discours des leaders des partis politiques et des candidats indépendants. Sans stabilité et sans sécurité, évidemment, rien de sérieux ne peut être entrepris. Ce sont des facteurs indispensables à «l'édification du pays et la relance du développement» local. Ils reviennent systématiquement dans les discours électoraux des dirigeants politiques engagés dans cette campagne pour les élections locales. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, cité par l'APS, a appelé à «préserver la sécurité et la stabilité du pays et à impliquer le citoyen dans l'oeuvre d'édification». «Grâce à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, l'Algérie jouit de la sécurité et de la stabilité, ce qui lui a permis d'impulser et de poursuivre ses programmes de développement», avait-il souligné. De même, le président de l'alliance Tajamoue Amel El-Jazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a plaidé pour le soutien et la relance du développement en vue de renforcer et de consolider la sécurité et la stabilité du pays, soulignant que ces points figuraient parmi les priorités inscrites dans le programme de sa formation politique.Leur emboîtant le pas, le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbeche a considéré que ces élections constituaient «un rendez-vous crucial» pour l'avenir de l'Algérie, estimant que cette «importance» venait du fait que ce vote assurerait «la stabilité au moins pour les cinq prochaines années». Il a appelé l'assistance à se mobiliser pour une participation «intense» durant ces prochaines élections car, selon lui, une «forte affluence», vers les urnes éliminera toutes les «tentatives nuisibles au pays». L'octroi accru de prérogatives aux élus locaux est aussi un thème récurrent dans le discours électoral. Le Front des forces socialistes (FFS) partage cette approche. Ali Laskri, membre de l'Instance présidentielle du parti, a soutenu que sa formation politique militait pour davantage de prérogatives aux élus locaux, notamment les présidents d'APC, à travers la révision du code communal et de wilaya. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), pense de même, car il ambitionne à l'occasion de ces élections, d'asseoir la «démocratie de proximité» qui doit s'accomplir par une «gestion transparente», associant le citoyen «aux affaires de la cité». Pour assurer justement le développement des collectivité locales, tant attendu par les citoyens, le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a appelé au renforcement des prérogatives des élus locaux, en assurant la «primauté de l'élu sur le fonctionnaire», tout en respectant «l'équilibre des pouvoirs et la coopération avec l'administration». En fait, qu'ils soient issus de partis faisant partie de la coalition du gouvernement, des partis de l'opposition, ou même des candidats indépendants, le consensus est établi au sujet des prérogatives qui doivent être données aux élus locaux, cette exigence est présentée comme une condition sine qua non pour la poursuite du processus de développement socio-économique au niveau local.