Dans un communiqué du ministère de l'Agriculture rendu public samedi dernier par l'APS, il est fait état du changement de statut de 74 fermes-pilotes. Le texte indique d'abord que ces fermes ont été rattachées au groupe public valorisation des produits agricoles (GVAPRO). Elles s'étendent sur une superficie agricole totale de 31 170 hectares, de 28 520 hectares de surface agricole utile (SAU) et 7 955 hectares de surface irriguée. "L'exploitation de ces fermes se fait dans le cadre d'un partenariat public/privé qui vise, à court terme, le développement de la semence de pomme de terre, l'amélioration de l'arboriculture en intensif et hyper-intensif notamment l'oléiculture et l'agrumiculture." En clair, dans le cadre d'appels d'offres, l'Etat a associé des opérateurs privés dans l'exploitation de ces fermes-pilotes qui souffraient de problèmes de gestion, d'un ralentissement de l'activité production et de désinvestissement. Le partenariat public-privé est censé dynamiser ces fermes-pilotes, développer de nouveaux investissements pour en faire des exploitations modernes susceptibles de soutenir des cultures intensives ou hyper-intensives. L'Etat veut en faire des leviers de la recherche d'autosuffisance en semences, des modèles de management. Les associés privés apportent leurs capitaux et leur savoir-faire. L'objectif est d'en faire des exploitations rentables, des catalyseurs pour le développement de l'agriculture, des outils de diffusion des progrès techniques aux agriculteurs exploitant des terres à proximité de ces fermes. L'Etat, précisément, intervient à travers le groupe public GVAPRO qui a été créé en décembre 2016, suite à la restructuration des sociétés de gestion et de participation de l'Etat (SGP). De cette opération sont nés quatre groupes dans le cadre de la réorganisation du secteur public. La SGP développement agricole a été scindée en deux groupes : le premier dénommé valorisation des produits agricoles et le second génie rural. Le groupe valorisation des produits agricoles, spécialisé dans les arbres fruitiers, regroupe, notamment, l'Office national de commercialisation des produits viticoles (Sotravit), la Sud datte compagnie (Sudaco), la société oléicole d'Algérie (SOA), la Société agro-développement (Sagrodev) spécialisée dans la production de semence de pomme de terre, la société Sarbo, spécialisée dans la production de fruits, et la société Agral, spécialisée dans la mise en valeur des terres. Outre les 74 fermes-pilotes, le groupe public dispose de six entreprises publiques économiques (EPE). En somme, un tel partenariat public-privé vise à augmenter la production de fruits, en particulier d'agrumes, d'olives et contribue à assurer l'autosuffisance en semences, notamment de pomme de terre. Dossier à suivre. K. R.