Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a nommé son frère Saïd au poste de conseiller à la présidence et aujourd'hui devenu un pôle de décision, a fait des émules dans le football national. En effet, le nouveau président de la FAF, Kheireddine Zetchi n'est pas en reste. Il a également suivi un peu ce "même mode gestion" en s'appuyant sur son frère aîné son frère Hacen, devenu au fil du temps un "décideur à part entière" au sein de la Fédération de football. Très complices, depuis leur jeune âge, les deux hommes partagent la passion du football, notamment, depuis qu'ils ont créé ensemble, en juin 1994, avec également un groupe d'amis du quartier de Hydra à Alger, le club du Paradou AC. Un club qui a bâti sa notoriété et sa renommée sur le centre de formation, véritable pourvoyeur de talents pour les clubs de Ligue 1, et qui est parvenu jusqu'à même à exporter son "produit" à l'image de Attal, Bensabaïni et Meziani. Pendant de longues années, Hacen Zetchi a été l'un des gestionnaires du PAC. Il est pour beaucoup dans la réussite du PAC, mais s'est retrouvé aussi et souvent mêlé à des polémiques avec ce club en raison de son tempérament bien trempé. Il n'a pas hésité d'ailleurs à descendre dans l'arène pour corriger des journalistes un peu trop critiques à son goût. L'homme de l'ombre est du reste présenté comme le numéro deux du PAC, et a pris le gouvernail depuis l'élection de Kheireddine à la tête de la FAF. Bien qu'il ne soit pas au devant de la scène pour des raisons évidentes, Hacen Zetchi est, selon des sources concordantes, derrière plusieurs décisions prises par la FAF, ces derniers temps, comme la nomination de Fodil Tikanouine à la tête de la DTN, le maintien de Mokhtar Amalou au sein de la commission centrale des arbitres et certaines récentes nominations au sein des staffs des différentes équipes nationales. Ses ramifications dans le milieu de l'arbitrage posent souvent d'ailleurs des interrogations. L'homme ne s'en cache pas du reste. Il est connu de tous les acteurs du football, son rôle est aujourd'hui avéré. "Je peux vous dire qu'il a une influence dans le processus de prise de décision à la FAF et certains dirigeants malheureusement ont intérêt à maintenir de bons rapports avec lui pour garder leurs postes", témoigne un observateur averti du football national. "Ce n'est pas le seul, mais c'est l'un des hommes de confiance de Zetchi", ajoute notre interlocuteur qui précise que "Kheireddine Zetchi prend tout de même la décision finale, car s'il a toujours tenu à écouter ses proches collaborateurs, il leur a rarement délégué carrément ses pouvoirs que cela soit au PAC ou à la FAF". S. L.