Ces formations utilisent de plus en plus les outils numériques et les moyens de l'internet. En présence du ministre tunisien de l'Enseignement supérieur, le rendez-vous du groupe 5+5 des universités frontalières algériennes et tunisiennes a eu lieu dimanche et lundi derniers à l'université de Gafsa en Tunisie. Si le dossier de la mobilité des étudiants dans les deux côtés a été bel et bien finalisé entre les deux parties, et ce, après deux années de concertations et d'échanges, quelque 13 universités ont participé a cette rencontre, 8 universités tunisiennes et 5 algériennes frontalières, a fait savoir, le chef de la délégation algérienne le recteur de l'université de Tébessa le professeur Fekra Saïd, qui avait précisé que l'objectif principal est de passer à l'action et dynamiser la mobilité des étudiants des deux pays dans le cycle master et post-graduation, les étudiants en doctorat LMD. La rencontre a été rehaussée par la présence outre le ministre tunisien de l'Enseignement supérieur, M. Salim Khalbous, du consul algérien à Gafsa (Tunisie) et des hautes autorités locales de ladite ville. Du côté algérien, la délégation était composée des directeurs des cinq universités algériennes situées sur la frontière avec la Tunisie, à savoir celles de Tébessa, Annaba, Souk Ahras, El-Oued et El-Tarf. Elle avait été dirigée par le professeur Fekra Saïd, le recteur de l'université de Tébessa. Même si la rencontre du groupe 5+5 entre les universités tunisiennes et algériennes frontalières avait pour objectif le renforcement de la coopération entre les deux pays en matière d'enseignement supérieur et l'évaluation des travaux des différentes commissions mixtes installées au lendemain du parachèvement de la signature du protocole de la naissance du groupe 5+5 il y a deux ans, le rendez-vous avait également été soldé par une nouveauté, issue de l'atelier de la commission mixte formée en marge du rendez-vous : lancer la formation en ligne à distance par internet. Un accord qui avait été élaboré et dirigé par la commission mixte formée du côté algérien par le recteur de l'université d'El-Tarf, M. El-Ayech Abdelaziz, et du côté tunisien par le recteur de l'université El-Manar à Tunis, M. Salouti Fathi. Une formule qui va sans doute renforcer la coopération du groupe 5+5 dans le domaine de l'enseignement supérieur des deux pays et offrir plus d'avantages aux étudiants, chercheurs et professeurs des deux pays d'élargir l'horizon et qui plus est de faciliter le mouvement et les échanges pédagogiques et scientifiques, ce qui contribuerait davantage au développement de la région. Pour rappel, la formation en ligne est déjà appliquée chez nos voisins tunisiens. Le lancement de la formation à distance en ligne, aussi appelée cours en ligne ouvert et massif ou MOOC (massive open online course en anglais) est capable d'accueillir un grand nombre de participants des deux pays. Ces formations utilisent de plus en plus les outils numériques et les moyens de l'internet. Pour information, ces formations à distance peuvent se caractériser par leur flexibilité qui permet de les désigner comme ouverte et alors l'apprenant peut gérer, de manière autonome, le temps consacré à son apprentissage et peut choisir d'entrer ou de sortir librement d'un dispositif. En outre, une formation est "ouverte" dans la mesure où elle est facilement accessible matériellement, contrairement à la formation en ligne enregistrée dans l'enseignement dans un cursus académique normatif, qui requiert des conditions particulières pour suivre une formation soldée par un diplôme académique délivré par l'université offrant la formation. Les deux délégations se sont mises d'accord sur le lancement dans un premier temps d'un programme réservé aux formateurs qui vont s'occuper de la gestion de cette formation en ligne. En cette occasion, le ministre tunisien de l'Enseignement supérieur, Slim Khalbous, n'a pas hésité d'exprimer sa satisfaction sur la relation bilatérale entre les deux pays frères dans le domaine de l'enseignement supérieur. Il a indiqué également que le rendez-vous avait pour objectif la préparation pour la création d'une commission supérieure qui se réunira les 20 et 20 décembre 2017 en Algérie, dans le but de renforcer davantage la coopération entre les universités tunisiennes et algériennes. Le même rendez-vous sera l'occasion de signer un accord afin d'instaurer le partenariat institutionnel et mettre en œuvre les accords conclus auparavant entre les deux pays. Le chef de la délégation algérienne, le professeur Saïd Fekra, membre de la délégation algérienne représentant les universités frontalières algériennes, a indiqué que cette rencontre s'emploie à trouver une plateforme de travail afin de renforcer la coopération entre la Tunisie et l'Algérie en matière de recherche scientifique. Il a d'ailleurs déclaré qu'une autre rencontre du groupe 5+5 est prévue les 5 et 6 décembre en Algérie, plus précisément à l'université de Tébessa pour préparer le rendez-vous des deux ministres algérien et tunisien de l'Enseignement supérieur qui a pour objectif la signature de la création de la commission supérieure de l'enseignement supérieur des deux pays. Rachid G.