Le militant Saïd Boukhari n'est plus. Il est décédé, hier, à l'hôpital de Tizi Ouzou. Saïd Boukhari n'a pas survécu à la maladie qui le minait. Il était pourtant de tous les combats depuis son plus jeune âge. Il s'était illustré à la fin des années 70, notamment avant avril 1980, où il était le coordinateur entre les lycéens du célèbre Lycée de Dellys et le groupe de militants de l'Université de Tizi Ouzou. Membre actif au sein du Mouvement culturel berbère (MCB), le défunt a, de tout temps, été à l'avant-garde. "Il était l'un des principaux organisateurs de la marche du 25 janvier 1990", se rappelle le Dr Saïd Chemakh, ami du défunt. Engagé et sincère dans sa démarche, Saïd Boukhari était l'un des initiateurs de la Grève du cartable de 1994-1995. "C'est lui qui a concilié les deux tendances du MCB pour mener le boycott ensemble", témoigne encore le Dr Chemakh. Il s'illustrera aussi lors du Printemps noir de 2001, lorsqu'il faisait campagne pour la structuration d'un mouvement citoyen pacifique. Ces dernières années, il s'est exclusivement consacré aux actions culturelles. Depuis quelques mois, un élan de solidarité s'était constitué autour de lui afin de l'aider à se soigner, mais la maladie a eu raison d'un militant qui a inscrit son nom en lettres de courage dans les annales. La veillée funèbre est prévue pour aujourd'hui au village Bouarfa, dans la région de Maâtkas. L'enterrement aura lieu demain au cimetière du village. M. Mouloudj