"Je suis vraiment déçu de l'intrigue qui a été menée contre ma personne, et si la loi organique électorale n'est pas appliquée, je démissionnerai", menace l'ancien arbitre international. Une semaine à peine après le déroulement des élections locales et comme il fallait s'y attendre, au sein du parti FLN qui a remporté les élections de l'APW avec une majorité relative de 14 sièges sur 39 en jeu, suivi du RND avec 10 sièges, les appétits des uns se heurtent aux ambitions des autres autour de la présidence de l'Assemblée populaire de wilaya (APW). Deux élus sont en compétition ouverte pour la présidence de l'Assemblée, Belaïd Lacarne, l'ancien arbitre international, élu en tant que tête de liste, et son colistier, second de cordée, Brahim Mebarki. Dès lors, une grogne interne, des frondes, une dissension, un climat délétère, résultant d'une guerre larvée, se sont installés dans les rangs des militants, des députés et des cadres des deux mouhafadhas. Tout a commencé lorsqu'une instruction émanant du secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbes, est parvenue au bureau de la mouhafadha de Sidi Bel-Abbès, chargeant Belaïd Lacarne en sa qualité de tête de liste et candidat à la présidence de l'APW, de procéder aux négociations pour d'éventuelles alliances avec les partis qui seraient éventuellement intéressés, notamment les partis TAJ, PT et El-Moustakbal, qui ont arraché 5 sièges chacun. Des membres des deux mouhafadhas de Sidi Bel-Abbès et de Telagh, ainsi que des militants du parti sont montés au créneau contre la désignation de l'ex-arbitre international et ont proposé à la présidence de l'APW comme aux négociations Brahim Mebarki. Le camp adverse n'entend pas céder devant cette pression. Des partisans de Lacarne, qui se sont présentés à notre bureau, dénoncent ce qu'ils qualifient de "complot" concocté à l'approche de l'élection du candidat Belaïd Lacarne par ses pairs au poste de président de l'APW et surtout le parti pris de l'administration de la wilaya au profit de Brahim Mebarki. Ainsi, au rythme où vont les choses et face à cette situation qui n'est pas près de se décanter, surtout après l'annonce surprise, hier, par Belaïd Lacarne de sa démission. "Je suis vraiment déçu de l'intrigue qui a été menée contre ma personne, et si la loi organique électorale n'est pas appliquée, je démissionnerai", lit-on dans un communique dûment signé par Belaïd Lacarne, dont une copie a été remise à notre bureau. Accusé de toutes parts d'avoir été avantagé par l'administration lors du scrutin du 23 novembre, le FLN, le parti déjà majoritaire au Parlement, devra également gérer des situations internes explosives. Une situation qu'illustre parfaitement ce conflit, désormais public, qui oppose les premier et second de la liste du parti à l'APW de Sidi Bel-Abbès. A. BOUSMAHA