La FAF a répondu hier implicitement au milieu offensif franco-algérien de l'Olympique Lyon, Houssem Aouar, qui a affirmé qu'il ne pensait pas encore au choix de sa future sélection nationale, alors qu'il est convoité par la Fédération algérienne pour rejoindre les Verts. "Deux critères seront pris en considération pour convoquer un joueur algérien établi à l'étranger dans l'une des sélections nationales : son engagement inconditionnel en faveur de l'Algérie et sa supériorité technique par rapport aux joueurs exerçant en Algérie", martèle la FAF sur son compte Twitter. Autrement dit, le joueur binational ne peut plus demander un temps de réflexion avant de choisir entre les deux sélections algérienne et française comme ce fut le cas avec Nabil Fekir. "Je ne me suis pas encore posé la question sur le choix de ma sélection. Je viens d'intégrer le groupe professionnel de l'OL et mon objectif immédiat est de m'imposer au sein de mon équipe", a indiqué Aouar (19 ans). Si le paramètre de l'engagement en faveur de l'Algérie paraît évident, il reste que l'obligation faite au joueur expatrié d'être supérieur techniquement par rapport aux joueurs exerçant en Algérie pose un problème d'éthique et d'égalité. Cela revient à dire que les Algériens où qu'ils soient ne sont pas égaux en terme de droits et devoirs, un principe pourtant sacré par la Constitution du pays. Les exigences établies par le bureau fédéral s'apparentent également à une immixtion directe dans le travail du sélectionneur national, Rabah Madjer, seul habilité à arrêter les critères de sélection. "Pour Aouar et les autres cas comme lui, il faut d'abord se renseigner pour savoir si ces joueurs sont d'accord pour jouer en équipe d'Algérie. Nous allons attendre le bon moment pour appeler de nouveaux professionnels pour renforcer l'équipe nationale", a souligné pour sa part le coach national Rabah Madjer. S. L.