Le chargé de la communication de la FAF, un ex-collègue à la compétence avérée, a bon dos. Après l'épisode du communiqué intempestif de l'affaire Ghoulam, voici venu aujourd'hui l'affaire du tweet lunaire des binationaux. Depuis l'arrivée de la nouvelle direction de la FAF, et au nom d'un souci de transparence salué par toute la corporation, les principales décisions de la réunion du bureau fédéral sont rendues publiques via le compte tweeter de la FAF. Lire bien compte tweeter de la FAF et non pas compte personnel d'un membre de la fédération. Parmi ces décisions, il y a eu une qui fait polémique depuis mercredi dernier, ayant trait aux critères de sélection des joueurs établis à l'étranger. "Deux critères seront pris en considération pour convoquer un joueur algérien établi à l'étranger dans l'une des sélections nationales : son engagement inconditionnel en faveur de l'Algérie et sa supériorité technique par rapport aux joueurs exerçant en Algérie", indiquait donc mercredi la FAF sur son compte twitter. Difficile d'imaginer du coup que telle décision soit le fruit de l'imaginaire du chargé de la communication qui pour ainsi dire n'a fait que retranscrire une position officielle du bureau fédéral. Selon une source digne de foi, ce tweet de la FAF a été du reste visionné en exclusivité par le président de la FAF, Kheireddine Zetchi lui-même, avant sa mise en ligne. C'est évident. Cependant, après la levée de boucliers suscitée par une telle maladresse de la FAF au sein des anciens joueurs et de l'opinion sportive, un membre du bureau fédéral, en mission commandée, est sorti de son mutisme pour évoquer une erreur de communication du chargé de la communication. Ce dernier n'aurait arien compris au sujet abordé par le BF, selon Amar Bahloul, finalement pas si extravagant que ça ! Il promet d'ailleurs de rectifier le tir lors d'un prochain communiqué de la FAF, au lieu de faire son mea culpa au nom de la FAF, pour avoir commis une bourde monumentale et une injustice gravissime envers les binationaux. En agissant de la sorte, Bahloul ne fait qu'enfoncer la position de la FAF. Qu'importe, après tout, le plus important, n'est-ce pas, c'est que la FAF fasse marche arrière et surtout qu'elle respecte désormais un principe constitutionnel : les Algériens sont égaux, en devoirs et en droits, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. Le reste, tout le reste, n'est que problème de communication... SAMIR LAMARI